Aidants : découvrez les dispositifs qui vous sont dédiés

Vous êtes un parent élevant son enfant en situation de handicap ou gravement malade, une femme soutenant son mari atteint de maladie chronique ou encore un enfant assistant son parent atteint d’une maladie invalidante…

De manière régulière, vous apportez un soutien physique, matériel ou moral à un proche sans contrepartie car cela vous semble naturel. Vous êtes pourtant, sans le savoir, un aidant familial.

Pour vous aider à le comprendre, sachez que ce statut a été défini par le législateur comme « toute personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap. »

Vous êtes loin d’être seul(e) à prendre cette responsabilité. Ainsi, selon le baromètre des aidants publié en 2020 par la Fondation April avec l’institut BVA Group, 11 millions de Français déclarent apporter régulièrement et bénévolement leur aide à un ou plusieurs proches malades, en situation de handicap ou dépendant. Pourtant, de manière surprenante, ces français aidants sont seulement 6 sur 10 à se considérer comme tels.

C’est justement pour mieux vous accompagner et reconnaître votre statut que le gouvernement a lancé en octobre 2019 son Plan de stratégie nationale 2020-2022 “Agir pour les aidants”. Ce plan gouvernemental vise à répondre aux « besoins quotidiens des proches aidants, notamment : la rupture de l’isolement, le soutien aux jeunes aidants, l’accès à de nouveaux droits sociaux, le renforcement de leur suivi médical, la mise en œuvre de solutions de répit, ainsi que la facilitation de leurs démarches administratives et de la conciliation entre vie privée et vie professionnelle ».

Pour répondre à ces objectifs : plusieurs actions ont été déployées en lien avec la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) comme la mise en place d’un numéro unique (le 0 800 360 360 – service et appel gratuits), une plateforme centralisée permettant de répondre à toutes vos questions et vous venir en aide.

Des communautés 360 à destination des personnes handicapées et de leurs aidants ont également été créées dans le but de favoriser les échanges entre les personnes concernées.

Découvrez les dispositifs « besoin de répit »

En plus de ces mesures, un guide de 17 fiches-repères a été publié pour vous permettre de trouver les dispositifs nationaux ou locaux les plus adaptés à vos besoins afin de vous permettre de « souffler ». Parmi ceux-ci, voici quelques exemples qui vous permettront certainement de trouver professionnels et bénévoles pouvant vous apporter un peu d’aide au quotidien.

Les Plateformes d’Accompagnement et de Répit (PFR) :
Ces plateformes ont pour mission de proposer différents types d’offre de répit et de soutien à destination des aidants. Pour trouver une PFR près de chez vous, rendez-vous sur le site de la CNSA.

La suppléance à domicile :
Elle consiste en l’intervention à domicile d’un professionnel ou d’un bénévole en relai d’un proche aidant. Possible sur une courte durée, cette intervention peut s’étendre de quelques heures, voire à une journée. Pour trouver une suppléance, n’hésitez pas à vous adresser auprès de votre Centre Communal d’Action Sociale (CCAS).

Le répit parental :
Avec ce dispositif d’aide et d’accompagnement à domicile, des professionnels interviennent pour accompagner l’enfant, généralement en situation de handicap, pendant l’absence des parents. Ainsi, ces derniers peuvent se concentrer sur des activités personnelles ou professionnelles. Ce dispositif est porté par les Caisses d’Allocations Familiales (CAF).

Séjours de vacances répit :
Ces séjours de vacances peuvent être pour les aidants, les aidés ou les deux. Organisés dans des lieux adaptés afin d’organiser des activités, ils ont pour mission de proposer un temps de loisirs pour les aidants et leurs proches aidés dans un autre lieu que le lieu de vie habituel. Pour vous renseigner sur ces séjours, vous pouvez vous adresser à la PFR de votre lieu de domicile.

De l’aide près de chez vous

La région Centre Val-de-Loire dispose aussi de nombreux dispositifs de répit : hébergements temporaires, accueil de jour et même un accueil de jour ambulant. Ainsi, le Relais Cajou (02 47 25 91 16 – service et appel gratuits), sillonne le département de l’Indre-et-Loire (37) pour soulager les aidants et accueillir le proche atteint d’une maladie neuro-évolutive le temps d’une journée.

Vous souhaitez rejoindre un groupe de paroles ou assister à un café pour aidants ? Il en existe plusieurs, notamment à destination des parents et des familles accueillant un enfant en situation de handicap.

Enfin, pour ceux qui souhaiteraient un séjour de répit, l’association Vivre le Répit en Famille (02 47 62 47 47 – service et appel gratuits) situé à Fondettes (37) propose des séjours de 1 à 3 semaines.

Vous pouvez également, en tant qu’aidant, vous rapprocher de l’association PASSERELLLE Assist’AIDANT (07 69 67 48 70 – service et appel gratuits), un réseau de soutien aux aidants familiaux dans les secteurs d’Amboise (37) ou encore de Tours (37).

Si vous résidez dans les Yvelines (78), vous pouvez vous renseigner auprès des pôles autonomie territoriaux (PAT). Ils offrent eux aussi des groupes d’échanges à destination des aidants et leur permettent de trouver des informations.

En Essonne (91), le Nid des aidants 91 propose une plateforme d’accompagnement et de répit pour les aidants.

Des entreprises innovantes favorisant l’autonomie via l’entraide

Des entreprises se sont également lancées dans le domaine de l’autonomie et de la dépendance. Ainsi, pour ses clients concernés, la Banque Populaire Val de France propose des partenariats pour faciliter l’accès à ces dispositifs, comme par exemple avec COLIBREE Intergeneration, premier site dédié à la cohabitation intergénérationnelle entre des jeunes de moins de 30 ans et des seniors autonomes, Allo Louis qui connecte étudiants et seniors d’un même quartier pour des services rémunérés (courses, ménage…) ou enfin, PapyHappy qui permet de trouver un logement adapté à la situation des seniors afin qu’ils conservent mobilité et autonomie.

Être aidant et travailler, un défi au quotidien

Ces dispositifs permettent de soulager les aidants mais certains exercent aussi une activité professionnelle.

Selon les chiffres du baromètre BVA, 62% des aidants sont des actifs. Et pourtant, d’après le baromètre 2017 d’OpinionWay, 44% des aidants font part de difficultés à concilier leur rôle avec leur carrière.

Ces derniers aimeraient, en effet, que les contraintes liées à leur rôle d’aidant soient mieux reconnues par leur employeur et qu’ils puissent concilier vie professionnelle et vie personnelle. Il s’agit également pour les aidants d’éviter des ruptures dans leur parcours professionnel et donc de déstabiliser leur propre situation financière.

Soutenir financièrement les familles et proches aidants est un premier levier crucial. Si vous êtes parents d’enfant(s) en situation de handicap ou gravement malade(s), vous pouvez bénéficier d’une allocation journalière de présence parentale pour vous permettre de compenser par exemple une réduction d’activité professionnelle, comme un passage à temps partiel.

Cette allocation a été revalorisée en 2022, tout comme l’allocation journalière de proche aidant (43,87 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52,13 euros pour une personne seule) instaurée en octobre 2022. Cette allocation évolue avec le congé proche-aidant, désormais ouvert à tous les agents publics, fonctionnaires ou contractuels. Il ne sera plus nécessaire, en outre, de remplir une condition d’ancienneté dans la structure ou l’entreprise pour mobiliser ce congé.

L’engagement des employeurs pour leurs salariés aidants

Les entreprises s’engagent également de manière croissante auprès de leurs salariés aidants, comme au travers du label Cap’Handéo destiné aux aidants prenant en charge un proche en situation de handicap.

À ce titre, la Banque Populaire Val de France a une politique singulière en mettant en place de nombreuses actions en faveur de ses collaborateurs-aidants, notamment des formations afin de sensibiliser les managers sur ces questions et en créant des rendez-vous d’échanges. « Les salariés peuvent également bénéficier de quatre journées par an afin d’accompagner un proche pour un rendez-vous médical et d’un nombre de jours de télétravail personnalisé en fonction de leur situation personnelle en tant qu’aidants », résume Philippe Triboulet, directeur de la Diversité à la Banque Populaire Val de France.

Enfin, la banque a créé un fonds de solidarité avec des jours de RTT et de congés payés offerts par les salariés. Ces jours peuvent être accordés aux collaborateurs vivant une situation compliquée, de manière discrétionnaire. « Ces actions ont permis à la Banque Populaire Val de France d’obtenir le label Diversité AFNOR », ajoute le directeur Diversité affirmant vouloir « aller encore plus loin ». Une initiative prouvant que les entreprises s’adaptent de plus en plus en faveur de leurs salariés sur cette question. Pour qu’ils n’aient plus à choisir entre leur carrière et leurs proches.

Vous pourriez être intéressé par
  • Colibree Intergénération

    Vous souhaitez partager votre logement en louant l’une de vos chambres ?

  • Allo Louis

    Pour des coups de main qui créent du lien

  • Papyhappy

    Un de vos proches rencontre des difficultés pour rester dans son logement ?