Quels sont les bienfaits du sport sur l’arthrose ?

Qu’est-ce que l’arthrose ?

L’arthrose concerne 10 millions de Français et est particulièrement liée à l’avancement en âge puisqu’elle touche 80% des plus de 80 ans, 65% des plus de 65 ans et seulement 3% des moins de 45 ans.*

Cette affection se caractérise par une détérioration du cartilage – le tissu protecteur qui recouvre l’extrémité des os. Lorsque celui-ci est trop dégradé, un frottement apparaît dans la zone où se rejoignent les os – l’articulation – ce qui peut entraîner des douleurs, raideurs, inflammations et parfois des épanchements. La gêne fonctionnelle rencontrée est de degré variable, mais peut se traduire dans les cas les plus sévères par une situation de handicap.

Les zones touchées par la maladie sont principalement le rachis (45 à 50% des cas), les mains (35 à 45% des cas), les genoux (30% des cas) et les hanches (10% des cas)*.

Quels sont les facteurs de risque ?

Si l’arthrose est fortement corrélée au vieillissement, il est également avéré qu’elle concerne particulièrement les femmes. Les autres facteurs de risque sont notamment : l’hérédité, certaines maladies métaboliques comme le diabète, des malformations osseuses, des traumatismes liés à l’activité sportive, mais aussi l’obésité et le surpoids, qui augmentent la charge soutenue par les articulations porteuses (hanches, genoux). 

S’il est communément admis que les traumatismes sportifs constituent un facteur aggravant du risque d’arthrose, peu de personnes savent que l’activité physique peut aussi aider à prévenir l’apparition de la maladie et améliorer le bien-être et la santé du patient atteint.

Le sport à visée préventive 

Il a ainsi été démontré que l’activité physique constituait à certaines conditions un facteur de prévention de l’arthrose cervicale, du genou ou de la hanche. 

Outre le fait qu’elles impliquent une meilleure hygiène de vie et contribuent au maintien d’une charge pondérale modérée, les disciplines avec impact articulaire et torsions limités telles que la marche, la natation, l’aquagym, le yoga, le taï-chi-chuan ou encore le vélo ont une incidence positive sur la souplesse et la mobilité de l’articulation et entretiennent la musculature.

Le sport à visée curative

La pratique d’une activité physique n’est pas seulement préventive de la maladie, elle recèle également des vertus curatives. Chez les personnes déjà atteintes, les bénéfices inhérents aux pratiques sportives à impact modéré permettent au patient de préserver sa liberté fonctionnelle, mais également d’améliorer son bien-être avec une diminution potentielle des douleurs.

Les disciplines à éviter sont : le ski, le tennis, le squash, le football, le handball, le rugby et le basket-ball, la danse, l’athlétisme, le karaté… Cependant, s’il lui est trop difficile d’y renoncer, le sujet atteint d’arthrose peut tout de même conserver l’exercice de son sport favori, tout en veillant à moduler l’intensité et la durée. 

Existe-t-il un équipement particulier pour la pratique du sport chez le patient atteint d’arthrose ?

S’il n’existe pas de solution miraculeuse pour protéger les articulations rendues sensibles par la maladie, les recommandations suivantes peuvent être suivies :

• La pratique du jogging se fait sur un sol préférentiellement meuble, avec des chaussures de qualité que l’on change tous les 1500 km afin de prendre en compte le fait que les semelles perdent progressivement leur capacité d’absorption.

• Dans le cas de l’arthrose du genou, le port d’une genouillère peut procurer un certain apaisement et atténuer l’intensité des impacts sur l’articulation.

La pratique du sport offre non seulement une meilleure hygiène de vie en favorisant le maintien d’une charge pondérale acceptable, mais est également bénéfique à la mobilité de l’articulation et à l’entretien de la musculature. En outre, les personnes chez qui l’arthrose s’est déclarée peuvent, à certaines conditions, conserver une activité physique et en retirer une plus grande liberté de mouvement ainsi qu’une réduction des douleurs associées à la maladie.

*Source : article INSERM : Arthrose · Inserm, La science pour la santé