Comment concilier la vie professionnelle et la maladie ?

De plus en plus de salariés sont atteints de pathologies chroniques et cela ne cesse d’augmenter : de 15 % en 2019 et pourrait atteindre 25 % d’ici 20251. Si l’état de santé et le traitement médical le permettent, choisir de continuer à travailler, en exposant la situation à son employeur et en demandant si besoin des aménagements de poste, peut s’avérer bénéfique. Rester dans l’entreprise peut en effet aider à traverser l’épreuve de la maladie, en préservant sa carrière.

1 – De plus en plus de malades chroniques chez les actifs

Une tendance à la hausse qui s’explique

La part de la population active atteinte d’une maladie chronique est en constante augmentation. Outre l’impact de certains facteurs environnementaux, les principales explications sont liées, mathématiquement, au recul de l’âge de départ à la retraite et, paradoxalement, aux progrès de la médecine. Le développement des dépistages permet en effet de poser des diagnostics de plus en plus nombreux et de plus en plus précoces. Les traitements thérapeutiques sont également plus performants, moins invasifs et transforment en pathologies chroniques certaines maladies autrefois mortelles.

Maladie chronique : de quoi parle-t-on ?

Une maladie chronique est une affection de longue durée (ALD) qui évolue lentement et nécessite une prise en charge sur plusieurs années. Elle se distingue par l’alternance de périodes critiques et de périodes de stabilité et par l’imprévisibilité de son évolution. Les pathologies chroniques les plus fréquentes en France sont les maladies cardio-neurovasculaires (32 % des assurés en ALD), le diabète (25 %), les tumeurs malignes (20 %) et les affections psychiatriques de longue durée (14 %)2.

Dire ou ne pas le dire, telle est la question !

La question de la conciliation entre travail et maladie, souvent perçue comme incompatible, conduit bien souvent à garder le silence. Ainsi, la moitié seulement des malades informent leur employeur ou leur supérieur hiérarchique de leur état de santé, pour beaucoup (40 %) par peur des répercussions négatives sur leur travail (sanctions, crainte d’une redistribution des tâches sur d’autres collègues) ou d’un changement d’attitude de la part de leur entourage professionnel3. L’invisibilité ou la non-permanence des symptômes peuvent aussi inciter à se taire.

Le salarié souffrant d’une pathologie chronique n’est en effet pas obligé légalement de l’annoncer à son employeur. Cependant, le dire peut être utile pour la gestion quotidienne de la maladie, en permettant de justifier les absences et le besoin de se reposer, voire de demander un aménagement des conditions de travail.

Malades chroniques, vous êtes protégés

La maladie chronique est reconnue comme un handicap par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Ainsi, le salarié malade ne peut, du fait de son état de santé, être écarté d’une procédure de recrutement, de l’accès à un stage ou à une formation en entreprise, ni être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire directe ou indirecte. 

2 – Continuer à travailler malgré la maladie

Les bénéfices à rester actif…

Selon son état de santé et sa façon d’appréhender la maladie, le salarié peut choisir de continuer à travailler. Rester en poste lui permet alors de se concentrer sur d’autres sujets et de se sentir utile, de conserver des relations sociales et de garder le moral, mais aussi de préserver son emploi ou, du moins, sa place dans l’entreprise et dans le monde du travail et de prévenir ainsi une éventuelle rupture dans son parcours professionnel. La question du maintien du salaire est également à prendre en compte…

De son côté, l’employeur a tout intérêt à maintenir en poste un salarié malade. Ce choix lui permet de conserver les compétences dans l’entreprise et d’assurer la continuité de l’activité.

… tout en adaptant le poste à ses capacités

Tout employeur, public ou privé, a une obligation d’« aménagement raisonnable » à l’égard des salariés atteints d’une maladie chronique, pour favoriser leur maintien dans l’emploi. Le médecin du travail peut être sollicité afin de formuler des préconisations pour adapter le poste de travail. Différentes mesures peuvent ainsi être mises en œuvre, selon la maladie et l’emploi occupé : des aménagements en lien avec l’ergonomie du poste de travail (fauteuil de bureau adapté, souris ergonomique…), l’adaptation des missions confiées au salarié en fonction de ses capacités, l’aménagement de ses horaires de travail pour lui permettre de se rendre à ses rendez-vous médicaux et pour limiter la fatigue liée à son rythme de travail (horaires décalés, travail de nuit…), la mise en place du télétravail pour éviter les déplacements fatigants (voiture, transports en commun…) et les risques d’aggravation de la maladie (virus, froid…) ou encore pour faciliter un traitement contraignant (prise de médicaments à heure fixe…).

3 – Reprendre le travail après un arrêt maladie

Préparer son retour dans l’entreprise

Ces mêmes aménagements peuvent être mis en œuvre après un arrêt de travail, lors du retour dans l’entreprise. Avant la visite médicale de reprise – obligatoire –, une visite de pré-reprise – non obligatoire – peut être demandée par le salarié lui-même et organisée pendant son arrêt. L’objectif : permettre son retour dans les meilleures conditions. Cette démarche préventive est vivement conseillée, au regard des difficultés souvent rencontrées. Par exemple, si 88 % des actifs ayant eu un cancer ont repris le travail, 20 % d’entre eux n’ont pas le sentiment d’avoir retrouvé leur place4.

Demander un mi-temps thérapeutique

La reprise peut se faire progressivement, grâce à un temps partiel thérapeutique dit « mi-temps thérapeutique ». Cet aménagement temporaire de la durée du travail – sur prescription médicale – peut être pertinent dans le cas où le salarié doit faire de la rééducation, se réadapter au milieu professionnel ou encore s’il n’est pas jugé apte à reprendre une activité professionnelle à temps plein mais que la reprise du travail peut contribuer à améliorer son état de santé et son moral.

Se réorienter professionnellement

Il arrive cependant que le salarié ne puisse pas reprendre son ancien poste. Un reclassement interne ou externe peut alors être étudié, voire une réorientation professionnelle**. Dans les deux cas, le salarié peut bénéficier de formations qui peuvent être financées par son compte personnel de formation (CPF)** et, éventuellement, par son employeur. Il peut également bénéficier d’un essai encadré** en testant sa capacité à reprendre son poste ou à en occuper un nouveau s’il ne peut plus exercer son emploi actuel pour des raisons de santé.

Les avantages de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé

Lorsqu’une maladie chronique devient un obstacle à l’emploi, il est possible de demander la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Elle permet de bénéficier d’aides et de dispositifs pour conserver ou retrouver un emploi : accompagnement à la recherche d’emploi ou de formation, aménagement du poste de travail et des horaires, accès à certains postes de la fonction publique…

4 – L’exemple de la Banque Populaire Val de France

Une implication collective, des actions reconnues

La Banque Populaire Val de France a désigné au sein des équipes des référents Aidants – les aidants représentent 15 % des actifs en France5 – , Handicap et Maladie au travail. Plus de 200 collaborateurs ont ainsi été accompagnés personnellement en 2023. Tous les ans, un plan de communication et d’action promeut la diversité et de l’inclusion dans l’entreprise, en sensibilisant tout particulièrement les managers et les collaborateurs en charge des recrutements. Des ateliers internes permettent en outre de recueillir les propositions d’amélioration dans ce domaine.

Mécène de plusieurs organisations comme l’Institut Curie, la Ligue contre le cancer, Olympics France, Cancer@Work, Magie à l’hôpital…, la Banque Populaire Val de France est reconnue pour son engagement. Elle a notamment obtenu les labels Égalité professionnelle et Diversité de l’Afnor – elle a été la première entreprise du groupe BPCE dans ce cas –, le label Cap Handéo pour les aidants et la 3e étoile du label Cancer@Work, venant souligner l’implication de la Banque et des services Ressources Humaines dans le partage d’expériences auprès d’autres parties prenantes.

Une diversité de dispositifs de soutien

La Banque Populaire Val de France s’efforce d’adapter les conditions de travail du salarié malade à ses contraintes personnelles, notamment en personnalisant son rythme de télétravail ou en finançant des appareillages pour aménager son poste. Des « jours pour soins » sont également octroyés aux collaborateurs : 76 jours libérés pour les malades, 34 jours pour les RQTH et 168 jours pour les aidants. Un fonds de solidarité pour les situations graves a même été créé : en 2023, 40 jours ont été utilisés par 4 collaborateurs. Enfin, la Banque Populaire Val de France peut accompagner le salarié dans sa démarche de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).

Comment la Banque Populaire Val de France vous accompagne en tant que client ?*

La Banque Populaire Val de France vous propose des solutions pour assurer votre protection au quotidien. En matière de prévoyance, l’assurance Multirisque des accidents de la vie6 permet, en cas d’accident de la vie, de bénéficier d’une aide financière et de prestations d’assistance, avec une prise en charge à partir d’une incapacité permanente de 5 % (handicap léger) ou 10 % (handicap lourd) selon l’option choisie.

L’assurance Famille7, contre les aléas de la vie, permet de se protéger, soi et ses proches, face à une maladie ou un accident entraînant une perte totale et irréversible d’autonomie, voire le décès. La complémentaire santé Assur-BP Santé8 offre des solutions adaptées à la situation et aux besoins de chacun, à travers 3 profils possibles (Solo, Famille et Master à destination des seniors) et 4 niveaux de remboursement au choix.

Sandra Carvalho, ancienne collaboratrice de la Banque Populaire Val de France, fondatrice de l’institut Cœur 2 Vies, à Versailles, lauréate du prix Entrepreneur 2024 du Rotary Club de la ville

« J’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein à l’aube de mes 37 ans. Après un an de traitement, j’ai repris mon poste à la Banque Populaire Val de France mais, souffrant d’une fatigue chronique et de douleurs neuropathiques, avec un mi-temps thérapeutique. Cependant, la maladie m’a fait revoir mes priorités et j’ai décidé de me reconvertir en créant ce qui m’avait manqué durant mon traitement : un institut d’accompagnement en produits de support pour les personnes en soins de cancérologie. Je propose des prothèses capillaires et mammaires, des accessoires pour la tête, de la lingerie post-opératoire et des cosmétiques de haute tolérance pour les peaux fragilisées. Le tout dans un même lieu, où la personne malade trouve également une écoute bienveillante et des conseils. En un an, j’ai déjà accompagné plus de 350 patientes de 18 à 82 ans. Cet institut, agréé par la Sécurité sociale, s’appelle Cœur 2 vies pour signifier qu’une deuxième vie commence avec le cancer, qui n’est pas forcément moins belle. Mon bien-être aujourd’hui vient en grande partie de mon épanouissement professionnel. »

* Communication à caractère publicitaire et sans valeur contractuelle
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1 Source : Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact)
2 Chiffres 2016 – Source : Chassang Michel, Gautier Anne, Les maladies chroniques, Les avis du Cese, 2019
3 Source : Les discriminations dans l’emploi : concilier maladies chroniques et travail, un enjeu d’égalité, 16e baromètre du Défenseur des droits, 2023
4 Source : Cancer et travail, baromètre 2021 réalisé par Cancer@Work
5 Source : Insee
6 Multirisque des Accidents de la Vie est un contrat de prévoyance assuré par BPCE Assurances IARD, société anonyme au capital de 61 996 212 euros dont le siège social est situé 7 promenade Germaine Sablon, 75013 Paris, immatriculée au RCS de Paris sous le numéro 350 663 860, entreprise régie par le Code des assurances
7 ASSURANCE FAMILLE est un contrat de prévoyance assuré par BPCE Vie, entreprise régie par le Code des assurances. Les garanties d’assistances sont assurées et mises en œuvre par IMA ASSURANCES, entreprise régie par le Code des assurances. BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 197 856 880 euros – Siège social : 7, promenade Germaine Sablon – 75013 Paris – RCS Paris N°493 455 042
8 ASSUR-BP Santé est un contrat BPCE Assurances, entreprise régie par le Code des assurances au capital de 61 996 212 euros, Siège social, 88 avenue de France 75641 Paris Cedex 13, RCS Paris N°350 663 860