Reconversion professionnelle : comment faire les bons choix et être bien accompagné ?

87 % des salariés français se disent tentés de changer de métier dans les prochaines années, d’après un sondage Ifop de 2022. De fait, nous connaissons tous quelqu’un, enfant, petit-enfant ou proche, qui envisage une reconversion professionnelle à plus ou moins long terme. Mais pour maximiser ses chances de succès, il est essentiel de bien cerner ses motivations, ses attentes et de se renseigner sur les solutions existantes en matière d’accompagnement et de financement. Voici nos conseils pour réussir un projet de transition professionnelle.

1 – Réfléchir aux motivations de son projet de reconversion

Changer de métier, changer de vie : ces envies ont été attisées, ces dernières années, par la crise sanitaire liée au Covid, les effets du changement climatique ou encore l’inflation qui pèse sur le budget des ménages. Pour preuve, quelque 2 millions de Français ont opéré une reconversion professionnelle au cours des cinq dernières années (étude Cereq, février 2022). Un chiffre élevé certes, mais qui, rapporté au nombre de ceux séduits par le changement, témoigne des difficultés à passer à l’acte.

Une reconversion professionnelle doit être bien préparée. Et cela commence par une réflexion approfondie sur ses attentes, à travers des questions fondamentales pour bâtir un projet professionnel solide.

Pourquoi changer de métier ?

Répondre à cette question consiste à énumérer et expliciter les raisons qui poussent à donner à sa vie professionnelle une nouvelle direction. Quelles en sont les motivations, les attentes ? La plupart des personnes en reconversion professionnelle recherchent une plus grande qualité de vie, grâce à un meilleur équilibre entre obligations professionnelles, contraintes familiales et besoins personnels. La quête d’épanouissement peut aussi se traduire par le souhait d’exercer un métier moins stressant ou dans des conditions moins difficiles. Souvent, une rémunération plus élevée est également visée, ainsi qu’une forme de reconnaissance. Pour beaucoup, il s’agit enfin de donner du sens à son travail, avec un métier « utile » à la société, en phase avec ses valeurs et ses convictions personnelles.

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Quels sont mes objectifs professionnels ?

Cette question invite à tracer son parcours « idéal » jusqu’à l’objectif visé, en marquant les jalons à atteindre successivement. Cette approche vise à éviter de brûler les étapes et à garder le cap.

Se faire accompagner par un conseiller en évolution professionnelle

Le conseil en évolution professionnelle (CEP) est un service public gratuit, personnalisé et confidentiel, accessible à tous les salariés et travailleurs indépendants qui souhaitent faire évoluer leur situation professionnelle. Présent à chaque étape du parcours de reconversion professionnelle, le conseiller en évolution professionnelle accompagne la construction et la mise en œuvre du projet, dont il favorise la réussite en aidant à prendre des décisions en tenant compte des risques et des opportunités.

2 – Sécuriser son parcours de reconversion professionnelle

Être acteur de sa reconversion professionnelle permet de maîtriser ses choix et de rester sur la voie que l’on s’est tracée pour changer de métier. Pour cela, il faut avant tout savoir où l’on veut aller, c’est-à-dire lister et qualifier les métiers ou les entreprises qui nous intéressent. En fonction de cette sélection, identifier ensuite les compétences complémentaires à acquérir pour pouvoir réaliser son projet de reconversion professionnelle.

La formation, un véritable atout

Pour enrichir ses compétences et optimiser sa candidature aux postes visés, se former s’avère être un réel atout : 58 % des personnes ayant réussi leur reconversion professionnelle ont suivi une formation qu’elles ont pu faire valoir. Reste à trouver, parmi les formations existantes, celle qui correspond à ses attentes et, le cas échéant, à ses contraintes professionnelles et personnelles.

Les organismes de formation proposent une offre sur catalogue. Mieux vaut privilégier un organisme certifié Qualiopi : cette marque atteste la qualité du processus mis en œuvre et permet de mobiliser les fonds publics ou mutualisés destinés à la formation (État, régions, opérateurs de compétences, association Transitions pro, France Travail, Agefiph pour les personnes en situation de handicap…).De nombreuses entreprises développent en outre des programmes de formation adaptés à leurs métiers, qui permettent aux stagiaires d’acquérir les compétences opérationnelles nécessaires pour intégrer leurs effectifs.

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Faire reconnaître son expérience professionnelle

Il est possible de faire valoir son expérience afin d’obtenir une certification professionnelle (inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles, RNCP). Un service public de la validation des acquis de l’expérience (VAE), France VAE, a été mis en place. Il propose un accompagnement complet, depuis le diagnostic initial jusqu’au bilan final après passage devant un jury, pour faire reconnaître ses compétences par un diplôme (210 diplômes disponibles à ce jour).

Faire financer sa formation

Plusieurs dispositifs sont mobilisables pour financer sa formation dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Premier levier, le compte personnel de formation (CPF) permet à toute personne active, de son entrée sur le marché du travail jusqu’à la retraite, de cumuler des droits à la formation utilisables tout au long de sa vie professionnelle. Sur le site moncompteformation.gouv.fr, chacun peut, dans son espace personnel et sécurisé, consulter son CPF (crédit en euros) mais aussi découvrir les formations éligibles au CPF ainsi que les autres financements possibles.

Car des aides complémentaires peuvent être accessibles. Lors de l’inscription à une formation, des financements de l’État ou de sa Région sont proposés automatiquement, en fonction de différents critères (statut, âge, région d’habitation, formation). Les demandeurs d’emploi peuvent eux solliciter, sous certaines conditions, un financement complémentaire de France Travail (ex-Pôle emploi).

Se reconvertir en étant salarié

Un salarié en CDI peut demander à son employeur de cofinancer son projet de formation professionnelle. Lequel employeur peut lui attribuer des droits directement sur son compte personnel de formation via le site www.financeurs.moncompteformation.gouv.fr.

Un dispositif permet toutefois de mener un projet de reconversion professionnelle dans un cadre sécurisé : grâce au projet de transition professionnelle (PTP), le salarié peut suivre une formation de reconversion tout en conservant sa rémunération, qui est maintenue (complètement jusqu’à deux Smic, partiellement au-delà), et son emploi, qu’il peut reprendre s’il ne trouve pas immédiatement de travail à l’issue. La validation du projet par l’association régionale de Transitions Pro permet la prise en charge des coûts pédagogiques de la formation et de la rémunération du salarié, qui doit alors demander à son employeur un congé de formation professionnelle.

Se faire accompagner pour créer son entreprise

La Banque Populaire Val de France accompagne les nouveaux entrepreneurs, étudiants ou déjà dans la vie active, à développer leur projet de création ou de reprise d’entreprise. Les services proposés couvrent l’ensemble des besoins, depuis l’origine du projet, notamment en termes de solutions de financement. La banque a également à cœur de promouvoir l’entrepreneuriat en soutenant des dispositifs (comme les Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat – PEPITE) et des initiatives qui encouragent à se lancer, sécurisent les parcours et récompensent les réussites.

Tester son activité en créant une micro-entreprise

Le cumul d’un emploi salarié avec la création d’une micro-entreprise, pour tester une nouvelle activité, est possible, quel que soit le contrat de travail (CDI, CDD, intérim). Sous réserve toutefois que celui-ci l’autorise, c’est-à-dire qu’il ne contienne pas de clause d’exclusivité. Attention aussi à ne pas faire concurrence à l’employeur, à ne pas empiéter sur les heures de travail et à ne pas utiliser le matériel ni les services de l’entreprise pour son activité indépendante.

3 – Optimiser sa recherche d’emploi

Il est temps maintenant d’aller au-devant des recruteurs pour trouver un poste correspondant à ses nouveaux objectifs.

Développer son réseau professionnel

Être actif sur les réseaux sociaux professionnels permet de développer ses relations, en ciblant des personnes clés pour sa recherche d’emploi, de gagner en visibilité et de faire savoir que l’on s’est réorienté professionnellement, en valorisant les compétences et les diplômes acquis. Une veille assidue permet également de se tenir au courant des opportunités d’embauche et des événements professionnels potentiellement intéressants car susceptibles de faire rencontrer des recruteurs.

Muscler son CV et ses arguments pour l’entretien

La recherche d’emploi passe par l’envoi d’un CV bien pensé et bien rédigé, dans l’objectif de décrocher un entretien qu’il convient également de bien préparer en amont.

Séduire et convaincre les recruteurs : les conseils de notre collaboratrice Sandra Fernandez, responsable Talents & Marque employeur

« Pour chaque poste à pourvoir, les recruteurs reçoivent un très grand nombre de candidatures. Pour être repérée, la vôtre doit sortir du lot. Cela commence par le CV, qui doit être « percutant » : il faut l’organiser et le rédiger en collant le plus possible à l’offre d’emploi et au profil de l’entreprise et mettre en avant les compétences et les références les plus significatives par rapport au poste proposé. À travers ce CV, il s’agit de faire ressortir ses savoir-faire mais aussi son savoir-être : le recruteur recherche, certes, un candidat pour un poste précis mais aussi une « personnalité » compatible avec la culture de l’entreprise et susceptible de lui apporter quelque chose. Cela est d’autant plus vrai dans le cadre d’une reconversion professionnelle, où les compétences sont peut-être moins déterminantes que la motivation et l’état d’esprit. Il faudra donc, pour l’entretien, évidemment bien se renseigner en amont sur le secteur d’activité et l’entreprise, mais surtout bien structurer son discours : celui-ci doit justifier la démarche de transition professionnelle en valorisant la pertinence du choix et la cohérence du parcours du candidat.« 

4 – Pourquoi pas une carrière dans le secteur bancaire ?

La Banque Populaire Val de France forme ses futurs collaborateurs

Le Bachelor Banque Assurance proposé par la Banque Populaire Val de France est une formation en alternance qui permet d’obtenir, en un an, le diplôme de Conseiller de clientèle particuliers banque et assurance, de niveau bac+3. Accessible aux moins de 30 ans ayant obtenu un diplôme ou acquis une expérience dans le commerce, la banque, l’assurance ou l’immobilier, ce parcours de formation sur mesure, à visée très opérationnelle, est adapté au profil de chaque apprenti. Très complet, il conjugue théorie, pratique et mise en situation pour une parfaite maîtrise de la relation clientèle et commerciale ainsi que des exigences métiers et réglementaires de la Banque Populaire.

Cette formation, prise en charge financièrement et rémunérée, permet d’accéder à un poste en CDI de conseiller de clientèle particuliers banque et assurance au sein de notre établissement, avec des perspectives d’évolution, à moyen terme, vers des fonctions de conseiller de clientèle professionnels, de conseiller patrimonial en agence, de directeur d’agence…

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