Installé à Carhaix depuis 2023, le festival Motocultor s’est progressivement imposé comme une référence de la saison estivale du métal en France. Né d’une passion pour les musiques extrêmes, il défend une approche indépendante, engagée et ouverte. Banque Populaire Grand Ouest accompagne cette aventure humaine et culturelle qui contribue activement à la dynamique du Centre Bretagne.

Né dans le Morbihan en 2007, le Motocultor a été créé par Yann Le Baraillec, musicien et organisateur de concerts, qui a imaginé ce  festival en plein air dédié au metal. « Dès le départ, l’objectif était clair : créer un événement fédérateur, exigeant artistiquement, mais accessible », explique le fondateur.

D’abord organisé à Saint-Avé, le festival grandit à Saint-Nolff tout en conservant une taille humaine. En 2023, il prend finalement la route de Carhaix (Finistère), sur le site de Kerampuilh, bien connu pour accueillir les Vieilles Charrues.

Une programmation engagée et ouverte

Si le festival est associé au métal, sa programmation est volontairement éclectique. Cette année, plus de 110 groupes de 20 nationalités différentes, dont des artistes locaux, issus des scènes punk, hardcore, folk, noise ou encore rock, se succéderont sur les quatre scènes du festival. « Ce qui nous tient à cœur, c’est de garder une cohérence musicale, mais avec une vraie curiosité artistique. Et surtout, de faire un événement qui rassemble », souligne Yann Le Baraillec. 

Une ligne artistique qui séduit un public de plus en plus large : le festival a comptabilisé plus de 54 000 entrées en 2023 et 2024, avec une fréquentation en hausse attendue cette année. « Nous ne cherchons cependant pas à grossir indéfiniment. Notre souhait est de rester un événement à taille humaine, accessible et fluide », ajoute le directeur du festival.

Cette ouverture musicale se double d’un souci d’accessibilité avec une politique tarifaire contenue, l’accès aux personnes en situation de handicap, la gratuité pour les moins de 12 ans et des concerts pour les enfants comme Helldebert (le jumeau maléfique d’Aldebert) qui sera présent cette année.

Un ancrage local fort

L’équipe a été chaleureusement accueillie lors de son arrivée à Carhaix : institutions, mairie, associations locales et riverains ont rapidement adhéré au projet, portés par des valeurs communes. La vie associative y est particulièrement active, et l’équipe du festival s’efforce de renforcer ces liens en créant des partenariats durables avec les acteurs locaux.

Le festival travaille notamment avec le groupement d’associations RAOK afin de rendre présente la langue bretonne qui est visible à la fois sur le site et dans sa communication ainsi qu’au sein de la programmation musicale avec des artistes bretons, connus ou émergents.

Côté offre boissons, le choix a été fait de proposer exclusivement des bières issues de brasseries bretonnes. « Cette année, nous confirmons le passage à une bière 100 % bretonne sur tout le festival, avec plusieurs brasseries locales représentées. C’est une vraie volonté pour nous de soutenir la production locale et de proposer des goûts variés », souligne le directeur du festival.

Des défis pour assurer l’avenir, sans renier l’ADN

Malgré sa progression en notoriété et en fréquentation, Motocultor doit composer avec une hausse généralisée des coûts : cachets artistiques, logistique, sécurité… En 2023, l’édition a été déficitaire malgré un nombre record d’entrées. « Nous allons devoir repenser notre modèle économique, tout en gardant comme objectif de rester un festival accessible à tous », confie Yann Le Baraillec.

Pour y parvenir, l’équipe travaille sur plusieurs pistes : renforcement des partenariats privés, optimisation des dépenses, éventuelle révision des tarifs, en veillant à préserver l’ADN du projet. « Notre priorité reste d’offrir une expérience de qualité sans renier nos valeurs de convivialité, de diversité et d’engagement », confie Yann Le Baraillec.

Banque Populaire Grand Ouest accompagne le festival depuis le début de son aventure à Carhaix. « L’événement attire beaucoup de monde, mobilise des forces vives, fait rayonner la commune et contribue à faire vivre Carhaix. C’est exactement le type de projets que nous avons à cœur d’accompagner localement », souligne Kevin Piriou, directeur de l’agence locale.

© Crédit photo : Corentin Charbonnier, Gael Mathieu