La navigation astronomique, un savoir-faire ancestral toujours d’actualité

Utilisée dès l’Antiquité pour s’orienter en mer, la navigation astronomique a longtemps été le seul moyen de connaître sa position au large. Grâce à l’observation des astres, elle a permis de traverser les océans bien avant l’ère du numérique. Aujourd’hui, si les GPS ont pris le relais, certains marins comme Sébastien Josse, Directeur Sportif du Team Banque Populaire et co-skipper d’Armel le Cléac’h en Ultim, continuent d’avoir recours à cette méthode. Lumière sur ce savoir-faire ancestral.

Bien avant les satellites et les balises GPS, les marins se guidaient grâce aux étoiles. Avec le temps, ils se sont ainsi munis d’instruments afin d’affiner leur observation des astres (soleil, lune, planètes, étoiles). C’est ainsi que l’astrolabe ou encore le bâton de Jacob ont vu le jour, avant l’invention au XVIIIe siècle du sextant, encore utilisé de nos jours.

« À l’aide de cet instrument, nous pouvons mesurer l’angle d’un objet céleste à une heure précise, puis utiliser des tables de correction appelées éphémérides pour en déterminer une position », explique Sébastien Josse. Skipper expérimenté, membre du Team Banque Populaire depuis 2022, il s’est imposé comme une figure incontournable du Team Banque Populaire. Présent sur toutes les grandes courses à bord du Maxi Banque Populaire XI, il forme avec Armel Le Cléac’h un duo soudé, victorieux notamment lors de la Transat Jacques Vabre 2023. 

Une méthode de navigation millénaire en complément du GPS

Aujourd’hui, la navigation se fait le plus souvent à l’aide d’outils numériques. Mais comme le rappelle le co-skipper d’Armel Le Cléac’h, « en cas de panne du système GPS ou d’absence de couverture satellite, la navigation astronomique reste une méthode fiable et autonome ».

Encore enseignée dans certaines formations maritimes et aéronautiques, elle reste une compétence utile et valorisée pour les marins. Lors de sa qualification à la Mini Transat 2019, Sébastien Josse a par exemple dû respecter une contrainte particulière du règlement : naviguer sans GPS, uniquement à l’estime et au sextant.

Sébastien Josse

Préserver une tradition maritime

La navigation astronomique est un héritage culturel et scientifique chargé d’histoire. Au-delà de sa fonction pratique, elle permet ainsi de préserver ce savoir et de maintenir une culture maritime vivante.

« La navigation astronomique permet également de développer le sens de l’observation et une meilleure compréhension de l’environnement. C’est une forme de sevrage numérique, qui nous connecte aux éléments qui nous entourent », souligne le navigateur.

© Crédits photos : Vincent Curutchet, EasyRide BPCE