Tiré d'un couple travaillant ensemble à la maison

Reprise d’entreprise : les 5 étapes

1ère étape : bien définir son projet

Le principal danger d’une démarche de reprise d’entreprise est l’éparpillement. Pour l’éviter, il est nécessaire de réfléchir en profondeur aux raisons personnelles pour lesquelles on souhaite acquérir une entreprise (profiter du carnet de commandes, s’adosser sur un savoir-faire existant, ne pas avoir à partir d’une page blanche, etc.). Vient ensuite le moment d’affiner sa cible le plus précisément possible (quel secteur d’activité, quelle taille d’entreprise, quelle zone géographique, quelle fourchette de prix, quel taux de rentabilité, quel potentiel de croissance, quelle modalité d’achat, etc.). Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès inverse de l’éparpillement, à savoir la recherche du mouton à cinq pattes.

2ème étape : identifier les bonnes cibles

Une fois le projet clairement défini, il est temps de se mettre en quête. En matière de croissance externe, deux approches sont possibles : la passive et l’active. La première consiste à s’adresser aux intermédiaires existants (clubs de repreneurs, banques, experts-comptables, cabinets d’audit, avocats, notaires, cabinets spécialisés dans la fusion-acquisition, etc.) afin de leur exposer vos critères de recherche. Contacter tous ces acteurs prend du temps mais c’est le moyen le plus sûr de ne pas passer à coté d’une affaire correspondant à ses souhaits. Autre option : identifier sur le marché les entreprises que l’on juge intéressantes et démarcher ses dirigeants. Les chances de succès de cette approche directe semblent aléatoires mais les faits montrent que beaucoup d’entrepreneurs officiellement non vendeurs sont prêts à étudier toute offre intéressante. En particulier lorsque la société atteint une certaine taille.

3ème étape : réaliser le diagnostic de l’entreprise ciblée

Même si le cédant potentiel se montre réticent à communiquer les chiffres-clés de son activité, il est nécessaire de rassembler le plus d’informations possibles sur les forces et faiblesses de son entreprise et sur son marché. Étant donné la variété des données à recueillir puis à analyser, une aide extérieure (banque, avocat, expert comptable…) est fortement recommandée. Pour plus de détails sur cette étape, cliquez ici (renvoi vers l’avis d’expert de Pascal Margerin).

4ème étape : estimer la valeur de l’entreprise

Certes, le juste prix d’une entreprise est toujours un compromis entre les exigences du vendeur et les espoirs de l’acheteur. Raison de plus pour réaliser cette étape avec la plus grande rigueur financière. Dans la perspective d’une reprise d’entreprise, il existe trois grands types de méthodes de valorisation. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Quoiqu’il en soit, cette étape est trop complexe et trop capitale pour être réalisée sans l’aide d’experts

5ème étape : négocier et conclure la transaction

À ce stade, c’est avant tout le talent de négociateur de chacune des parties qui entre en jeu. Le bon sens recommande donc de se fixer la limite haute de son prix d’acquisition avant d’entamer cette phase. Mais bien que l’aspect humain prenne ici le pas sur le reste, attention à ne pas négliger la procédure technique de la finalisation d’une reprise d’entreprise. Clauses de révision de prix, garantie de passif, crédit vendeur, conditions suspensives et résolutoires, reprise des cautions, etc. Plus encore que pour les étapes précédentes, le recours aux conseils extérieurs est indispensable.
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