Camille Renou : le parcours d’une sportive tenace

À seulement 21 ans, Camille Renou a traversé un parcours de sélection aux JO jalonné d’imprévus. Malgré le déroulement inattendu de sa saison, elle a fait face aux ajustements nécessaires avec la rigueur et la motivation qui la caractérisent.

Sacrée vice-championne de France du 1500m en 2019, puis du 1500m indoor en 2021, Camille n’a eu de cesse d’améliorer son chronomètre au cours des trois dernières années. Cependant, son chemin vers la sélection aux Jeux Olympiques de Paris a malheureusement été entravé par des problèmes de santé. Des contraintes qui l’ont obligée à ajuster son calendrier de compétition et à revoir ses objectifs à court terme.

Une année de défis et de résilience

À la différence de nombreuses disciplines, les sélections en athlétisme ne reposent pas sur un parcours spécifique. « Pour l’athlétisme, la sélection aux Jeux se fait principalement au niveau du chronomètre”, explique Camille. “Afin d’optimiser ses chances de qualification et atteindre de bons temps, il est essentiel de multiplier les courses. Cela augmente les opportunités de réaliser des performances de qualité et d’obtenir des chronomètres satisfaisants.”

Au cours de ce parcours de sélection intense, les rêves olympiques de Camille Renou ont malheureusement été mis à l’épreuve l’année dernière. La jeune sportive a en effet fait face à des problèmes de santé qui ont entravé sa participation aux compétitions. Cependant, sa détermination demeure inébranlable : « Ma saison ne s’est malheureusement pas déroulée comme prévu. En raison de soucis de santé, ma participation en compétition a été limitée durant l’année 2023. Cela m’a amenée à réévaluer mes objectifs et à me concentrer sur le retour à mon niveau optimal. »

Le regard tourné vers l’avenir

Fidèle à elle-même, Camille reste positive et se concentre sur les prochaines étapes de son parcours sportif. Elle ressort grandie de cette année de compétition et insiste sur les aspects bénéfiques de cette épreuve. « Les avancées que j’ai faites sont plus psychologiques et mentales que physiques. Elles ne sont pas encore visibles dans le chronomètre, mais j’espère que ce sera pour bientôt !« 

Pour mettre toutes les chances de son côté, la jeune sportive a fait le choix audacieux de partir aux États-Unis pour découvrir de nouvelles méthodes et optimiser son potentiel. « J’ai pris l’initiative de poursuivre mes études à l’université de Pueblo, au Colorado. Le système scolaire américain offre davantage de temps pour pratiquer l’athlétisme en parallèle des cours, et je commence déjà à voir la différence. Mon projet est de bien m’adapter à ce nouveau système et de me laisser deux ans pour atteindre mon meilleur niveau et faire les meilleurs chronomètres possibles sur 1500m. J’espère que le travail va payer rapidement ! Cet hiver s’est plutôt bien passé, j’attends donc avec impatience de voir les résultats que cette préparation va m’apporter lors des prochaines compétitions.« 

Camille ajoute également avoir découvert une nouvelle discipline, le mile, pratiquée en salle pendant l’hiver aux États-Unis. Cette épreuve d’athlétisme consiste à parcourir une distance d’un mile, soit 1 609,34 mètres. « J’ai hâte de voir comment cela va évoluer, car pour l’instant, c’est seulement le début ! » exprime-t-elle avec une excitation palpable.

Portée par un dynamique croissante dans le demi-fond féminin

Camille se réjouit par ailleurs de l’évolution positive du demi-fond féminin en France. « Je suis très contente de voir qu’il y a quand même pas mal d’athlètes demi-fondeuses françaises qui sont sur la bonne voie pour la qualification aux JO. Le demi-fond prend de l’ampleur, le demi-fond féminin encore plus, et c’est un véritable plaisir car cela entraîne toutes les demi-fondeuses du pays ! Notre discipline est portée par une bonne dynamique et c’est vraiment stimulant, » partage-t-elle avec enthousiasme.

Durant les JO de Paris 2024, Camille sera aux premières loges derrière l’équipe de France d’athlétisme : “Je vais bien évidemment suivre toutes les épreuves d’athlétisme, en particulier celles de demi-fond et encore plus celle où les Français sont engagés !”.