Photo de Mewen Tomac, nageur spécialisé en dos, dans une piscine

Parcours de réussite épisode 2

#Épisode 2

Mewen Tomac, nageur spécialisé en dos en préparation pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 soutenu par la Banque Populaire du Nord, se confie sur son départ à 14 ans en sport études.

Mewen démarre la natation à 6 ans, un sport qu’il choisit pour suivre les traces de sa grande sœur. Jusqu’à la catégorie minime (12/13 ans) il pratique la natation à Evreux plusieurs fois par semaine sans avoir choisi de spécialité et ne se rêve pas (encore) champion. Il considère alors sa pratique comme un loisir et ignore qu’il s’apprête à prendre une décision qui va changer sa vie : quitter le cocon familial à 14 ans et partir s’entrainer à Caen.

Il se souvient de cette période charnière de sa carrière :

Un choix à faire

« Je nageais 3 fois par semaine sans me prendre la tête et un jour ma sœur est venue me voir toute contente pour m’annoncer que je m’étais qualifié pour les championnats de France minimes dos. Je ne connaissais même pas les temps à réaliser pour se qualifier ! Je nageais seulement pour le plaisir et je crois que je ne savais même pas que les Jeux Olympiques existaient …

Avant de partir aux Championnats de France, on m’a dit que je ne pourrais m’entrainer que 2 fois par semaine, ce qui était très peu. A titre de comparaison, la quasi-totalité des nageurs de mon âge qualifiés s’entrainaient a minima 6 fois par semaine !

Assez naturellement mes parents et moi avons évoqué la possibilité de rejoindre le sport études de Caen où ma sœur était déjà. Il ne restait que quelques jours avant le début des vacances scolaires et je n’avais que 2 jours pour me décider.

Partir à 160 km de chez moi ce n’était pas seulement quitter mes parents, c’était aussi quitter mes copains du collège (ce qui m’embêtait) et donc perdre mes repères familiaux et amicaux.

Finalement la décision d’y aller a été facile à prendre car je savais que ma sœur était là-bas et qu’en cas de besoin elle serait là pour moi. Mes parents m’ont beaucoup soutenu, ils étaient à fond derrière moi et je rentrais les voir tous les weekends (sauf quand j’avais des compétitions)

7 ans plus tard je suis toujours en contact avec mes amis du collège et les vois de temps à autre. »

Une nouvelle vie

« À mon arrivée en sport études il a fallu m’adapter à tous les niveaux :

  • La section sportive ne proposait pas d’internat pour les collégiens, j’ai donc été hébergé par une famille d’accueil dont l’enfant était également nageur.
  • Je suis passé d’une vie à la campagne à une vie citadine
  • J’ai dû m’intégrer et me faire de nouveaux amis ce qui n’a pas été si simple car je suis timide mais la présence d’autres nageurs m’a beaucoup aidé.

Sportivement, le rythme a augmenté progressivement. De septembre à janvier je nageais 5-6 fois par semaine et à partir de février je nageais 8 fois par semaine. En moins d’un an j’ai donc triplé ma cadence d’entrainement !

Le bilan de cette première année était bon : j’ai confirmé mon goût pour la natation, je me suis familiarisé avec l’entrainement bi quotidien et ai progressé de façon significative.

Le sport études a été un accélérateur de vie pour moi

Sportivement il m’a donné l’envie d’aller plus loin et de rejoindre le club d’Amiens, 2e club français. C’était une belle transition entre le petit club dans lequel j’ai débuté et le Club d’Amiens dans lequel j’évolue aujourd’hui. Humainement il m ‘a fait grandir très vite, j’ai dû me débrouiller seul et apprendre à gérer mes émotions. »

À 14 ans, Mewen a eu le courage d’OSER

  • Oser essayer,
  • Oser sortir de sa zone de confort,
  • Oser se faire confiance

6 ans plus tard, Mewen participe à ses premiers Jeux Olympiques à Tokyo 2020.

A 21 ans il est triple champion de France 2023 en 50, 100 et 200 mètres dos et espère se qualifier sur 4 épreuves aux Jeux de Paris 2024.