La prévoyance, une nécessité
Si l’assurance maladie prend en charge le risque maladie, l’incapacité de travailler ou le décès nécessitent une protection spécifique, et même indispensable, pour le dirigeant d’entreprise et sa famille
Emmanuel Laventure – Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique
La notion de prévoyance s’apprécie souvent au regard de la seule couverture du risque maladie, de sorte que les conséquences d’une incapacité temporaire ou définitive au travail, d’une invalidité ou du décès sont négligées. Pourtant, le régime obligatoire de l’assurance maladie est relativement protecteur quel que soit le statut du cotisant. Il prend notamment en charge à 100 % les maladies graves. Cela n’ôte en rien l’intérêt d’une complémentaire santé (mutuelle) pour couvrir les dépenses de santé courantes.
En revanche, les conséquences en termes de perte de revenus d’une incapacité temporaire ou définitive de travail, ou pire encore pour l’entourage d’une invalidité ou d’un décès sont très peu indemnisées par les régimes obligatoires. Les garanties décès des régimes obligatoires semblent également dérisoires pour le maintien du niveau de vie des proches : versement de moins de 3 000 € pour un travailleur non salarié, jusqu’à moins de 10 000 € pour un salarié non cadre, seuls les cadres étant un peu mieux lotis. Ces exemples confirment l’importance de protéger ses proches voire son entreprise lorsqu’on en est le dirigeant, en cotisant volontairement pour des garanties complémentaires (capital, pension de veuvage, d’éducation…), ce qui permet d’obtenir, suivant les cas, un allègement de charges fiscales et sociales.