Qui s’engage bénévolement?

Les retraités, les jeunes et les actifs s’engagent bénévolement.

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Les retraités, force vive dans les associations

Un tiers des Français de 65 à 85 ans*  est investi dans les associations. Celles-ci témoignent souvent de la grande disponibilité des bénévoles retraités : ils font partie des rares bénévoles qui peuvent intervenir en semaine et en journée. Expérimentés et disponibles, ils sont généralement les forces vives dans les équipes de bénévoles et apportent beaucoup de leurs compétences et de leurs savoirs. Les jeunes bénévoles sont souvent attentifs à la transmission de ces compétences par leurs aînés.

Certaines associations s’organisent exclusivement autour des bénévoles retraités : c’est le cas d’ECTI, AGIRabcd ou encore EGEE. Au-delà de leur utilité dans le projet associatif, les bénévoles retraités s’épanouissent aussi dans le bénévolat.

Pourtant, on observe une diminution progressive de l’investissement des bénévoles retraités alors que les jeunes bénévoles sont de plus en plus nombreux.

Les jeunes, volontaires et engagés

80% des moins de 30 ans(1)  sont déjà bénévoles ou souhaitent le devenir.  C’est une aubaine pour les associations qui peuvent facilement intégrer ces bénévoles, à condition de prendre en considération les besoins et les envies de ces jeunes générations.

Les jeunes générations de bénévoles qui intègrent les associations ne sont pas là pour se substituer aux générations précédentes : ils souhaitent apporter des idées nouvelles, en collaboration avec les bénévoles déjà engagés, pionniers de ces associations.

Tout l’enjeu pour les dirigeants des associations est aujourd’hui de créer les conditions d’échanges intergénérationnels, condition d’émergence d’une contribution aux projets associatifs.

Et ne pas oublier les actifs !

Les travailleurs sont les grands oubliés de la recherche de bénévoles. Rares sont les annonces qui s’adressent aux actifs. Dans les associations, ils sont considérés comme pas assez disponibles ou disponibles à des horaires qui ne sont pas adéquats : soirs et week-ends.

Pourtant, les actifs sont nombreux à vouloir s’investir dans une cause, auprès d’une équipe pour mettre leurs compétences à disposition d’un projet solidaire et utile au-delà du monde professionnel. L’enjeu pour les associations, est donc de créer un espace qui permette de les accueillir, en prenant en compte les contraintes des travailleurs. Il faut donc faire preuve d’une grande flexibilité : réunions le soir ou le week-end, ouvrir une permanence un samedi après-midi, fonctionner de manière asynchrone et revoir son organisation.

Dans cette mouvance d’une envie forte d’engagement extra-professionnel, les entreprises apportent des solutions. Depuis quelques années, de nouvelles formes d’engagement se développent : le mécénat de compétences en est une. Il permet à un salarié ou une salariée de dégager du temps pour un engagement associatif. D’autres entreprises proposent à leurs collaborateurs des journées de bénévolat à faire en équipe… Autant d’initiatives qui permettent à de plus en plus d’actifs de s’engager bénévolement.

*Étude menée par France Bénévolat. En savoir plus sur L’engagement bénévole associatif résiste ! – France Bénévolat (francebenevolat.org)
(1) Crédoc, Enquête « Conditions de vie et aspirations », 2015.
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