Femme mure serrant la main d'un homme mure apres signature de contrat

La gestion déléguée légitimée par le contexte de marché

La délégation de gestion s’appuie sur l’expertise d’un gérant et de son équipe, tout aussi compétents pour tirer parti des opportunités occasionnées par les turbulences de marchés.

Si nombre d’investisseurs particuliers ont depuis longtemps opté pour la gestion déléguée, celle-ci connaît un regain d’intérêt à la faveur du récent contexte boursier. La crise sanitaire et ses incidences économiques, immédiates ou futures anticipées, ont donné lieu à d’importants mouvements sur les marchés financiers avec un brusque retour de volatilité. Des conditions difficiles qui ne sont pas toujours évidentes à gérer, même pour les investisseurs les plus aguerris. 

Une solution de sécurité qui permet d’être rassuré

 Cet épisode et les incertitudes entourant la reprise économique sont des facteurs de risque propres à alimenter à moyen terme l’instabilité des places financières. « Comme l’a montré la crise de 2008, ce genre de contexte est favorable à la gestion déléguée », relève Pierre-Étienne Faurois, responsable Gestion sous mandat de la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté. Il souligne ainsi qu’au niveau de la région, les encours de la gestion sous mandat sont passés de 60 à 500 millions d’euros entre 2006 et 2020. « C’est une solution de sécurité qui permet à l’investisseur d’être rassuré, confirme Robert-Alain Sultan, Responsable Expertises chez Natixis Assurances. Car, comme son nom l’indique, elle repose sur une délégation de gestion de contrats multisupports (assurance vie, contrat de capitalisation) à un gérant. S’agissant de compte-titres ou de PEA, ce type de gestion porte alors le nom de gestion sous mandat. Concrètement, le client signe un mandat contractuel avec sa banque afin qu’elle gère tout ou partie de son patrimoine financier. » La gestion sous mandat ou déléguée se distingue ainsi d’une gestion libre où le client gère directement son épargne financière. « L’atout essentiel de la gestion sous mandat ou déléguée est qu’elle s’appuie sur la modélisation, sur l’acuité d’un gérant et de son équipe. Leur expertise est le gage d’une analyse et d’un décryptage plus poussés pour prévenir ou anticiper des mouvements de marchés », souligne Pierre-Étienne Faurois. Ceux-ci disposent, par ailleurs, d’outils dédiés et d’une large gamme de 300 fonds préalablement sélectionnés. Un dispositif d’autant plus favorable pour les clients Banque Populaire puisque la banque peut s’appuyer sur les équipes de Natixis Investment Managers et ainsi répondre rapidement à une nouvelle orientation de gestion, en changeant de fonds ou d’évolution d’allocation. Cette gestion financière sera bien sûr fonction d’un profil de gestion (modéré, équilibré, offensif) défini préalablement entre le client et son conseiller en gestion de patrimoine. Cette étape est consécutive à l’évaluation de l’appétence du client au risque et permet ainsi de constituer une allocation adaptée à ses besoins et attentes. 

Identifier les opportunités de marchés

 Solution patrimoniale de moyen-long terme donnant accès à un éventail important de supports d’investissement, la gestion sous mandat ou la gestion déléguée est « utile pour limiter les moins-values et protéger son épargne en vendant un support exposé au risque quand le contexte de marché l’exige, résume Robert-Alain Sultan. Dans le cas d’un contrat d’assurance multisupport, cela se traduit par une part prépondérante du fonds général et une exposition limitée aux actifs risqués. Dans celui d’un compte-titres ordinaire ou d’un PEA, cela revient à une moindre exposition aux marchés. Cependant, il serait réducteur de limiter la gestion déléguée et la gestion sous mandat à des vertus défensives. » L’expertise des équipes de gestion s’avère particulièrement précieuse pour détecter et tirer parti des opportunités de marchés. En début d’année, la dégradation de l’environnement de marché a, par exemple, été l’occasion de renforcer l’exposition aux secteurs les mieux positionnés pour profiter de la reprise (énergies renouvelables, pharmacie, agroalimentaire). D’une façon générale, « le contexte actuel incite à chercher des investissements dont l’évolution est peu voire non corrélée à celle des marchés financiers, c’est-à-dire qui n’évoluent pas dans le même sens, précise Pierre-Étienne Faurois. Cela plaide surtout pour une diversification des actifs, des secteurs ou des zones géographiques. » Ces choix d’investissements impliquent naturellement une totale transparence du gérant, formalisée par la publication trimestrielle d’un rapport de gestion dans lequel il précise et justifie ses arbitrages.