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Majoritairement utilisé par les régimes de retraite complémentaires, mais également par le régime de base des professions libérales, le régime à points pourrait, petit à petit, se généraliser en France. Banque Populaire vous dévoile le principe et le fonctionnement de ce système où le nombre de points détermine le montant de la pension.
Comprendre le principe du régime à points
La retraite par points est un système de calcul qui permet de déterminer le montant des pensions dans certains systèmes de retraite. Il est notamment utilisé, en France, dans les régimes de retraite complémentaires.
Le principe du régime à points se déroule en deux phases :
- en cours de carrière, les cotisations versées sont converties en points ;
- à la retraite, les points sont convertis en pension de retraite.
La pension est donc proportionnelle aux points acquis pendant la carrière : plus vous accumulez de points, plus votre pension est élevée.
Acquisition des points de retraite pendant la carrière
Les points de retraite sont acquis tout au long de la carrière, mais également pendant certaines interruptions : le chômage, la maladie (en cas d’arrêt supérieur à 60 jours), la maternité, le congé parental ou l’invalidité peuvent donner lieu à la collecte de points sans contrepartie de cotisations.
Dans le cadre général, le nombre de points perçus est défini selon deux critères :
- les cotisations retraite versées ;
- la valeur d’achat du point.
Les cotisations prélevées sur les rémunérations dépendent de l’organisme de retraite.
Par exemple, à l’Agirc-Arrco, qui gère notamment la retraite complémentaire des salariés du secteur privé, le taux de cotisations varie selon le niveau de revenus annuels avec deux tranches définies :
- Tranche 1, jusqu’à 47 100 € : 7,87 % de cotisations (salariales et patronales) ;
- Tranche 2, de 47 100 à 376 800 € : 21,59 % de cotisations (salariales et patronales).
Le montant des cotisations versées est ensuite converti en points selon la valeur du point (ou salaire de référence). À l’Agirc-Arrco, la valeur du point a été fixé à 20,1877 € pour 2025.
Ainsi, un salarié relevant de l’Agirc-Arrco et gagnant 60 000 euros dans l’année 2025 versera :
- Tranche 1 : 47 100 x 7,87 % = 3 706,77 €
- Tranche 2 : (60 000 – 47 100) x 21,59 % = 2 785,11 €
- Soit un total de 3 706,77 + 2 785,11 = 6 491,88 euros de cotisations.
Avec une valeur du point fixée à 20,1877 €, ce salarié aura donc acquis : 6 491,88 / 20,1877 = 321,57 points de retraite.
Conversion des points à la retraite
Au moment de la retraite, tous les points accumulés pendant la carrière vont être convertis pour définir le montant de la pension.
Pour effectuer cette conversion, on utilise la valeur de service du point : on va multiplier le nombre de points cumulés par cette valeur pour déterminer le montant de la pension.
La valeur de service du point de l’Agirc-Arrco, par exemple, est fixée depuis le 1er novembre 2024 à 1,4386 €.
Un salarié ayant acquis 5 000 points peut donc percevoir une pension complémentaire de :
5 000 x 1,4386 = 7 193 euros par an.
La valeur de service du point évolue chaque année, les pensions sont donc régulièrement revalorisées.
Pour disposer d’une pension plus importante, il est possible de racheter des points de retraite : l’Agirc-Arrco, par exemple, autorise le rachat de 140 points par année incomplète, dans la limite de trois années (soit un total maximum de 420 points).
Notez que pour pouvoir racheter des points de retraite complémentaire au titre des années d’études ou des années incomplètes, il faut d’abord avoir racheté les trimestres correspondant au titre de la retraite de base.
Suivi et gestion des points de retraite
Le meilleur moyen de garder un œil sur vos points de retraite est de consulter régulièrement votre relevé de carrière. Celui-ci est disponible sur votre espace personnel de l’assurance retraite et permet de visualiser votre parcours professionnel et les droits acquis au cours de vos différentes activités, dont vos points de retraite.
En cas d’erreur sur votre relevé, comme pour les autres données de votre retraite (trimestres travaillés, rémunérations perçues, cotisations versées…), vous avez deux possibilités de demander des corrections :
- à 55 ans, auprès de l’assurance retraite, pour rectifier l’ensemble des erreurs constatées ;
tout au long de votre carrière, auprès de chaque caisse de retraite concernée, pour traiter une par une les erreurs spécifiques.
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