Comprendre les trimestres et leur impact sur votre retraite

Taux plein, décote, surcote… Découvrez l’importance des trimestres dans le calcul de l’âge de votre départ à la retraite et dans le montant de votre pension.

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Le régime de base des retraites, en France, est un régime en annuités. Dans ce système, les trimestres tiennent une place prépondérante : ils servent à la fois à définir la durée de cotisation pour atteindre une retraite à taux plein et à calculer le montant des pensions

Banque Populaire vous aide à mieux appréhender la notion de trimestre, essentielle pour optimiser votre retraite. 

Les trimestres dans le régime des retraites

Au sens courant, pas de surprise : un trimestre civil désigne une période de trois mois consécutifs débutant au 1er janvier, au 1er avril, au 1er juillet ou au 1er octobre. 

Quand on parle de retraite, la définition se complique un peu : les trimestres représentent des périodes de la carrière professionnelle qui vont avoir des conséquences sur le calcul de la retraite.  

L’influence des trimestres porte sur deux aspects :  

  • l’assuré doit cumuler un certain nombre de trimestres (entre 169 et 172 selon son année de naissance) pour prétendre à une retraite à taux complet ; 
  • le nombre de trimestres est pris en compte dans le calcul de la pension : celle-ci peut subir une décote ou bénéficier d’une surcote selon que l’assuré a cumulé moins ou plus de trimestres que nécessaire. 

Trimestres cotisés, assimilés ou validés ?

Parce que la notion de trimestre intervient dans plusieurs contextes, on en distingue trois sortes :

  • Les trimestres
    cotisés

    il ne s’agit pas ici d’avoir réellement travaillé pendant trois mois mais d’avoir perçu un revenu minimum sur lequel les cotisations retraite ont pu être prélevées.
    En 2025, le revenu requis pour valider un trimestre cotisé correspond à 150 fois le montant du smic horaire brut.
    Les trimestres cotisés participent à atteindre le nombre de trimestres requis pour la retraite à taux plein et à calculer la pension.

  • Les trimestres assimilés

    Ils sont attribués, sans contrepartie de cotisations, pour des périodes d’inactivité involontaire (arrêt maladie, chômage indemnisé, congé maternité…).
    Ils sont pris en compte dans le décompte des trimestres requis pour la retraite à taux plein mais pas pour le calcul de la pension.

  • Les trimestres
    validés

    Ils représentent le total des trimestres cotisés et des trimestres assimilés. Ils constituent la durée d’assurance, qui doit atteindre 169 à 172 trimestres (selon l’année de naissance) pour prétendre à une retraite à taux plein.

Valider un trimestre pour une retraite à taux plein 

En France, la majeure partie des régimes de retraite de base étant en annuités, une durée d’assurance est imposée pour prétendre à une retraite à taux plein. 
Cette durée d’assurance est exprimée en trimestres : pour chaque année de travail, l’assuré cumule jusqu’à quatre trimestres au maximum

Pour valider un trimestre, il faut percevoir dans l’année un revenu correspondant à 150 fois la valeur du smic horaire brut : c’est donc bien le montant des revenus qui prédomine sur la durée effective du travail dans le calcul. 

Depuis le 1er novembre 2024, le smic horaire brut s’élève à 11,88 €. 

Il faut donc avoir perçu 150 x 11,88 = 1 782 euros de revenus pour valider un trimestre en 2025. 

Le nombre de trimestres comptabilisés dans l’année est ensuite proportionnel à ce revenu :

  • pour valider deux trimestres, les revenus devront atteindre 3 564 euros ; 
  • pour valider trois trimestres, les revenus devront atteindre 5 346 euros ; 
  • pour valider quatre trimestres, les revenus devront atteindre 7 128 euros

Attention ! 
Ces revenus ne sont pris en compte, pour chaque période, que dans la limite du plafond de la sécurité sociale (3 925 euros en 2025). Cela signifie que si vous percevez 8 000 euros en janvier et que vous ne travaillez plus le reste de l’année, vous ne validez qu’un seul trimestre, même si vous avez perçu les revenus exigibles pour quatre.  

L’influence du nombre de trimestres sur la pension

Pour prétendre à une retraite à taux plein, deux conditions doivent avoir été remplies :

  • avoir atteint l’âge légal de départ ; 
  • avoir atteint la durée d’assurance nécessaire, exprimée en trimestres. 

Aujourd’hui, la durée d’assurance est harmonisée entre les secteurs privé et public. 
Le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein dépend de l’année de naissance de l’assuré : 

  • de 166 trimestres pour les personnes nées de 1955 à 1957 ; 
  • à 172 trimestres pour les personnes nées à partir de 1965. 

Par exemple, dans le secteur privé, pour un revenu annuel moyen de 40 000 euros, une retraite à taux plein donnera lieu à une pension de :  40 000 x 50 % = 20 000 euros par an 

Impact du nombre de trimestres cumulés sur votre pension de retraite

Alors vous n’avez droit à la retraite à taux plein qu’à condition de partir à la retraite à 67 ans.
Dans ce cas, si vous n’avez pas cumulé le nombre exigé de trimestres, votre pension est réduite proportionnellement au nombre de trimestres manquant.

Exemple :
Dans le secteur privé, un salarié qui prend sa retraite à 67 ans mais qui n’a cumulé que 168 trimestres au lieu de 172 requis voit sa pension réduite proportionnellement de quatre trimestres. Pour un revenu annuel moyen de 40 000 euros, le calcul est le suivant :
40 000 x 50 % x (168 / 172) = 19 534,88 euros par an

Si vous avez atteint l’âge légal de la retraite mais que vous partez avant 67 ans sans avoir cumulé le nombre exigé de trimestres, le montant de votre pension subit une décote : le taux servant au calcul de la retraite de base est réduit de 0,625 % par trimestre manquant.

Exemple :
Dans le privé, un salarié qui n’a cumulé que 168 trimestres au lieu de 172 requis voit son taux subir une décote de 2,5 % (4 x 0,625). Sa pension reste également réduite proportionnellement au nombre de trimestres manquants.
Pour un revenu annuel moyen de 40 000 euros, le calcul est le suivant :
40 000 x 47,5 % x (168 / 172) = 18 558,14 euros par an

Notez que la décote est limitée à 25 % : on ne peut pas appliquer une décote plus importante même si le nombre de trimestres manquants est supérieur.

Alors vous n’avez droit à la retraite à taux plein qu’à condition de partir à la retraite à 67 ans.
Dans ce cas, si vous n’avez pas cumulé le nombre exigé de trimestres, votre pension est réduite proportionnellement au nombre de trimestres manquant.

Exemple :
Dans le secteur privé, un salarié qui prend sa retraite à 67 ans mais qui n’a cumulé que 168 trimestres au lieu de 172 requis voit sa pension réduite proportionnellement de quatre trimestres. Pour un revenu annuel moyen de 40 000 euros, le calcul est le suivant :
40 000 x 50 % x (168 / 172) = 19 534,88 euros par an

Si vous avez atteint l’âge légal de la retraite mais que vous partez avant 67 ans sans avoir cumulé le nombre exigé de trimestres, le montant de votre pension subit une décote : le taux servant au calcul de la retraite de base est réduit de 0,625 % par trimestre manquant.

Exemple :
Dans le privé, un salarié qui n’a cumulé que 168 trimestres au lieu de 172 requis voit son taux subir une décote de 2,5 % (4 x 0,625). Sa pension reste également réduite proportionnellement au nombre de trimestres manquants.
Pour un revenu annuel moyen de 40 000 euros, le calcul est le suivant :
40 000 x 47,5 % x (168 / 172) = 18 558,14 euros par an

Notez que la décote est limitée à 25 % : on ne peut pas appliquer une décote plus importante même si le nombre de trimestres manquants est supérieur.

Optimiser sa retraite : prolonger son activité et racheter des trimestres

Si vous n’avez pas atteint le nombre de trimestres nécessaires au moment où vous atteignez l’âge légal de départ en retraite, vous pouvez :

  • prolonger votre période d’activité, pour acquérir les trimestres manquants ; 
  • prolonger votre période d’activité, pour atteindre 67 ans, âge où la décote s’annule ; 
  • racheter des trimestres manquants au titre des études supérieures ou des années incomplètes (dans la limite de 12 trimestres maximum). 
  • D’autres solutions s’offrent à vous pour compléter vos revenus au moment de la retraite.  

D’autres solutions s’offrent à vous pour compléter vos revenus au moment de la retraite.  

En plus des régimes de retraite complémentaires (obligatoires pour la plupart des travailleurs des secteurs public et privé), vous pouvez opter pour un régime supplémentaire

Le régime supplémentaire désigne les solutions d’épargne destinées à préparer la retraite. On y retrouve notamment le Plan Épargne Retraite (PER), principal dispositif proposé aux particuliers pour anticiper et optimiser la retraite.

Le PER permet, au choix :

  • de constituer une épargne qui pourra être perçue au moment de la retraite, dans des conditions fiscales avantageuses, sous forme de capital, de rente ou d’un panachage des deux ; 
  • de bénéficier, dans une certaine limite, d’une déduction des montants versés du revenu imposable. 

N’hésitez pas à consulter votre conseiller Banque Populaire pour obtenir plus d’informations sur les solutions les plus adaptées à votre situation. 

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