Comment financer les études de ses enfants ?
Les études supérieures des enfants constituent un projet d’envergure qui s’anticipe longtemps à l’avance. Selon la constitution du patrimoine et les efforts de préparation, plusieurs stratégies peuvent être envisagées.
Assurer à son enfant la possibilité de poursuivre des études supérieures est pour chaque parent un objectif, sinon une priorité, de l’éducation du jeune adulte.
Une stratégie à part entière
« Quels que soient l’importance du patrimoine, les moyens du foyer et le niveau d’études envisagé, il est essentiel que les parents anticipent ce projet très en amont, conseille Jean-Charles Roumat, directeur Banque Privée et Gestion privée, Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique. Cela permet de le sécuriser, de rendre l’effort d’épargne indolore et de saisir les éventuelles voies d’optimisation. » Comme tout projet à financer, il commence par un audit patrimonial qui va déterminer la stratégie à mettre en place.
Constituer une épargne long terme
« Le premier socle de cette stratégie consiste à planifier, par des versements réguliers, la période de constitution de l’épargne en utilisant les supports adéquats tels que l’assurance vie, le PEA, le compte-titres et tous les livrets, qu’ils soient ouverts au nom des parents ou des enfants, explique Jean-Charles Roumat. À ce titre, l’horizon long terme de l’investissement permet d’aller chercher de la performance avec des actifs plus risqués. » Cette démarche doit être sécurisée par une solution de prévoyance pour faire face à une interruption accidentelle qui ne permettrait pas d’aller jusqu’au terme de cette phase de constitution de l’épargne. « Il s’agira d’une assurance décès et invalidité, qui prévoira le versement d’une rente de réversion ou d’un capital, conseille Jean-Charles Roumat. Le chiffrage du besoin de prévoyance lié au projet se fera après analyse du niveau de couverture décès invalidité dont les parents pourraient déjà bénéficier au travers des contrats de prévoyance collective souscrits par leur employeur pour ses salariés. »
Optimiser le patrimoine existant
Si le patrimoine le permet, les parents peuvent utiliser leurs actifs générateurs de revenus, comme un bien immobilier locatif ou un portefeuille de titres, et affecter ces revenus au financement des études supérieures. « Plutôt que d’encaisser personnellement les loyers, d’en supporter la fiscalité et de payer par ailleurs les échéances liées aux études, il est possible d’en optimiser le parcours, explique Bertrand Breavoine, directeur commercial de BRED Banque Privée. Il peut être en effet intéressant pour les parents de donner temporairement l’usufruit du bien locatif à leur enfant. Si l’enfant est détaché du foyer fiscal au regard de l’impôt sur le revenu (IR) comme au regard de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), ce dessaisissement peut conduire à baisser la fiscalité des parents. »
Préserver l’harmonie familiale
Du coup de pouce ponctuel à la prise en charge intégrale des frais de scolarité et de la vie estudiantine, la participation des parents est susceptible de prendre de nombreuses formes. L’aide matérielle, le versement d’une pension alimentaire et la mise à disposition d’un logement le temps des études constituent a priori des dépenses d’éducation. « Toutefois, compte tenu des montants déboursés, le sujet peut être source de conflit entre les enfants ou analysé comme une libéralité par l’administration, prévient Bertrand Breavoine. Il est donc important que la stratégie soit acceptée par la fratrie. À cette fin, elle peut être chiffrée et s’inscrire dans un schéma de transmission de patrimoine par le jeu d’une donation qui respecte l’équité entre héritiers et les besoins de chacun d’entre eux, ou bien par la formalisation d’un prêt familial. »
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