Comment favoriser une épargne durable
Pour soutenir les investissements en faveur du développement durable, la réglementation a évolué afin de permettre aux épargnants d’exprimer leurs préférences et d’accéder aux placements qui correspondent à leurs attentes. Trois catégories de produits financiers sont désormais définies leur permettant de mieux évaluer « la durabilité » des fonds proposés et de choisir en connaissance de cause.
Depuis quelques années, la finance durable connaît un essor important. Cette approche, qui prend en compte des critères extra-financiers comme l’environnement ou le social, pesait 2 108 milliards d’euros fin 2021, soit plus de la moitié des encours gérés en France(1), en hausse de 33 % par rapport à 2020. Selon l’Autorité des marchés financiers, un investissement durable est « un investissement dans une activité économique qui contribue à un objectif environnemental ou social, sans causer de préjudice significatif à d’autres objectifs environnementaux ou sociaux, et dans une entreprise qui applique de bonnes pratiques de gouvernance. »
Une information harmonisée
L’engouement pour l’investissement durable a fait émerger un risque croissant de «greenwashing » ou écoblanchiment, une pratique qui consiste à faire passer pour responsable et durable ce qui ne l’est pas. C’est pourquoi, afin de pérenniser le succès de cette finance, qui est un levier incontournable pour la transformation des sociétés et de l’économie vers un monde plus durable, la réglementation s’attache à y mettre bon ordre. En particulier, la réglementation Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR), en vigueur depuis le 10 mars 2021, apporte plus de transparence en termes de responsabilité environnementale et sociale au sein des marchés financiers. Elle impose une harmonisation des informations obligatoires pour tous les acteurs financiers et vise à assurer la comparabilité des fonds en matière de responsabilité environnementale et sociale.
Un classement plus lisible
En vertu de cette réglementation, les produits financiers sont classés en trois catégories qui permettent aux investisseurs de mieux les comprendre et de pouvoir les comparer de manière plus transparente :
- les produits dits « Article 9 » ont un objectif d’investissement durable ;
- les produits dits « Article 8 » font la promotion de caractéristiques environnementales et/ou sociales. Par ailleurs, les sociétés dans lesquelles ils investissent appliquent des pratiques de bonne gouvernance sans que cela ne soit le point central du processus d’investissement de ces produits ;
- les produits dits « article 6 » n’intègrent pas d’objectif de durabilité et ne déclarent pas prendre en compte les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Ce sont tous les autres placements qui ne sont ni « Article 8 » ni «Article 9 ».
À fin juin 2022, Morningstar estimait que la part de fonds dits « Articles 8 et 9 » sur le marché européen représentait respectivement 31,3 % et 4,1 %, soit un total de 35,4 %. Dans ce domaine, Banque Populaire va plus loin puisque 79 % des fonds de Natixis Investment Managers International mis à disposition de ses clients sont classés « Article 8 » ou « Article 9 ».
(1) La Gestion Investissement Responsable – Données d’enquête 2021 – AFG (juillet 2022)
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