Produits structurés : un placement adapté à la conjoncture

Le ralentissement économique et le changement de paradigme monétaire remettent en valeur les qualités de ce produit qui offre une visibilité pertinente dans le contexte actuel.

Allier sécurité et rendement : ce sont, en substance, les principaux atouts d’un produit structuré. Et si sa technicité apparente peut lui valoir des préjugés, sa construction n’en reste pas moins simple. « C’est un produit qui réunit deux éléments complémentaires, résume Cyril Blancheton, en charge du développement Produits Structurés pour le réseau Banque Populaire chez Natixis Corporate & Investment Banking. D’une part, une composante obligataire qui va protéger partiellement ou intégralement le capital investi à l’échéance, associée, d’autre part, à un actif sous-jacent qui va délivrer une performance pour offrir un gain défini à l’avance. » Si, en règle générale, ce dernier est adossé aux actions, il peut en réalité l’être sur tout actif liquide coté – pouvant aussi prendre en compte une dimension ESG sous la forme par exemple de titres de créance vert. Indéniable outil de diversification, il offre par ailleurs une perspective d’investissement propre à lisser les à-coups de cycles économiques désormais plus resserrés.

Visibilité

Des qualités particulièrement appréciables dans le contexte actuel. Le retour de l’inflation, la remontée des taux et le ralentissement conjoncturel plaident en faveur de ces produits. Preuve en est qu’ils ont suscité l’an dernier un réel engouement auprès des clients du réseau Banque Populaire. « Depuis six mois, l’environnement monétaire nous permet de proposer à nouveau une garantie totale du capital à l’échéance », souligne Sébastien Bieron, banquier privé chez Banque Populaire Méditerranée. Les produits structurés sont inscrits dans un contrat dans lequel la performance comme la durée sont définies à l’avance, et ils offrent la promesse de ce qui sera versé à l’échéance. Une visibilité pour le moins précieuse dans le contexte d’incertitudes qui prévaut aujourd’hui.

Offres adaptées

Au-delà, la nature du sous-jacent confère à ce produit une modularité singulière pouvant s’adapter aux besoins spécifiques de chaque investisseur. Cela s’applique aussi aux entreprises où la garantie de capital permet de rémunérer les trésoreries excédentaires sur des maturités courtes pour lesquelles il va, alors, falloir trouver la cohérence avec le coupon et le rendement. « En fonction des termes du contrat d’une durée de 3 à 10 ans, le client va choisir une formule lui offrant un coupon de rémunération adaptée suivant qu’il souhaite un risque totalement ou partiellement maîtrisé », détaille Sébastien Bieron. Sur cette base, deux types d’offres sont proposés. S’adressant à tous types d’investisseurs, la première est éligible au compte-titres et à l’assurance vie. Son sous-jacent est généralement un indice action avec une maturité moyenne de huit ans, offrant une protection du capital à l’échéance jusqu’à 40 % de baisse du sous-jacent à maturité et un coupon de 6,5 % – comme c’est le cas pour l’offre en cours. « La seconde est du sur-mesure structuré spécifiquement selon les besoins du client, précise Cyril Blancheton. Elle comprend différentes formules avec des niveaux de rendement définis en fonction de ceux retenus en termes de protection de capital ». Une offre premium sur-mesure qui peut toutefois être accessible en mutualisant les avoirs de plusieurs clients de la banque privée.

S’intégrant parfaitement dans une gestion patrimoniale, un produit structuré s’avère différenciant et complémentaire des fonds en euro et des unités de compte. Avec, d’un côté, la sécurité d’une obligation et, de l’autre, la performance du sous-jacent, il est défini comme le meilleur des deux mondes (rendement/risque), révélant ainsi toute sa pertinence dans l’environnement économique tourmenté actuel.

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