Donald Trump impose des taxes de 100 % sur les médicaments importés, forçant les laboratoires à relocaliser leur production aux États-Unis. Une mesure qui menace les petits acteurs et les pays exportateurs. Les fabricants européens semblent épargnés pour l’instant.

Jusqu’à présent, le secteur de la santé avait échappé aux taxes douanières imposées par l’administration Trump. Mais l’industrie pharmaceutique se savait menacée d’une taxe massive, en l’absence de baisse des prix des médicaments importés. Elle est désormais réalité. Le président américain a annoncé l’application de droits de douane de 100 % sur les médicaments de marque ou brevetés importés aux États-Unis, en l’absence de construction d’une usine locale. Cette décision, effective dès le 1^er octobre 2025, vise à rapatrier la production pharmaceutique outre-Atlantique. Bruxelles a assuré que les médicaments européens seraient épargnés grâce à l’accord commercial limitant les tarifs douaniers à 15 %. Pourtant, des incertitudes persistent pour le reste du secteur.

Les laboratoires en quête de solutions

Certains laboratoires, à l’instar de Bristol-Myers Squibb, ont tenté de négocier en proposant des baisses de prix, sans succès. Désormais, les acteurs du secteur doivent s’adapter rapidement ou risquer de perdre l’accès au marché américain. Face à cette pression, les grands groupes pharmaceutiques accélèrent leurs investissements aux États-Unis, comme Pfizer, Novartis ou encore GSK. D’autres adoptent des stratégies alternatives. C’est le cas de Sanofi qui a élargi son programme d’accès à l’insuline, offrant un mois d’approvisionnement pour 35 $ à tous les patients américains. De même, AstraZeneca propose des réductions allant jusqu’à 70 % sur certains médicaments via sa plate-forme en ligne. Enfin, certains choisissent de diversifier leurs chaînes d’approvisionnement, explorant des solutions en Europe ou en Asie, et développent des partenariats avec des fabricants américains.

L’annonce de Donald Trump marque un tournant pour l’industrie pharmaceutique. D’autant plus que certains observateurs craignent que cette mesure ne soit qu’un début, avec des droits de douane étendus aux dispositifs médicaux. Reste à voir si cette stratégie réduira les prix des médicaments pour les Américains ou aggravera les inégalités d’accès aux soins.

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