Santé : le reste à charge des Français augmente

La dernière édition de l’ouvrage annuel de la Drees sur les dépenses de santé vient d’être publiée. Tour d’horizon des chiffres à retenir.
Le nouveau rapport de la Direction des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) vient d’être édité. L’objectif est clair : « Présenter les comptes de la santé, retracer l’ensemble des dépenses […] en fonction de leur financeur, en analyser les résultats en 2024, et les replacer dans une perspective internationale ».
La France arrive en troisième position en termes de dépenses de santé, au sein de l’Union européenne. Ainsi, en 2024, la dépense courante de santé au sens international (DCSI) s’élève à 332,6 Md€, soit 11,4 % du PIB. « Elle augmente de 3,6 %, après +3,4 % en 2023 et +2,5 % en 2022. La DCSI est portée par la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), en augmentation de 3,7 % en 2024, et dans une moindre mesure par les dépenses de gestion du système de santé (+4,9 % en 2024) », détaille le service statistique rattaché au ministère de la Santé.
Un reste à charge moyen de 292 € par an
Le rapport souligne que l’Hexagone a la particularité de présenter l’un des plus faibles reste à charge des pays de l’OCDE. En effet, avec 10,2 % (de la DCSI), la France occupe, là aussi, la troisième place en 2023, juste derrière la Croatie et le Luxembourg. Sur les 3 723 € dépensés en moyenne par habitant chaque année en France pour la santé, 2 930 € sont financés par la Sécurité sociale, 475 € sont pris en charge par les organismes complémentaires et 26 € sont financés par l’État.
Ainsi en 2024, les Français consacrent en moyenne 292 € aux soins et biens médicaux. Cette somme correspond majoritairement à des soins ambulatoires pour un montant de 133 €, suivis par l’achat de médicaments (63 €), puis le recours à des dispositifs médicaux (55 €), et enfin les soins hospitaliers (40 €). « Les soins ambulatoires sont le premier poste que les ménages financent directement. En revanche, en part dans la dépense, c’est au financement des dispositifs médicaux qu’ils contribuent le plus, les administrations publiques et les organismes complémentaires intervenant moins dans le financement de ce poste. » précise le rapport. Ainsi, le reste à charge des Français a augmenté de 6 % en 2024, soit un montant supplémentaire moyen de 16 € par habitant. Entre autres causes, l’ouvrage met en avant la hausse des franchises médicales, sur les boîtes de médicaments et les consultations.
Du côté de la prévention, les charges se stabilisent (+0,9 %), après avoir diminué de 50,4 % entre 2021 et 2023 avec la sortie progressive de la crise sanitaire. « En 2024, si les dépenses de prévention liées au Covid-19 continuent de refluer, les dépenses de prévention en protection maternelle et infantile et au travail sont dynamiques », clarifie la Drees.
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