Sanofi casse les codes de la bioproduction

La reconfiguration d’usines est un véritable enjeu pour les acteurs biopharmaceutiques, fortement impactés par la lourdeur de la règlementation et des bonnes pratiques de fabrication en vigueur. Résultats d’essais cliniques incertains, demande en médicaments parfois imprévisible… : gagner en flexibilité et en capacité de production, tel est le défi de taille auquel l’acteur français a choisi de s’attaquer.

La « première usine évolutive de bioproduction au monde »

490 M€ d’investissement et 5 années de réflexion et de travail collaboratif avec les autorités de santé auront permis au projet d’aboutir et à la nouvelle usine d’être enfin inaugurée. Un signal fort envoyé par l’industriel et par l’État français, qui espèrent de concert consolider la souveraineté industrielle du pays.
La particularité de cette unité de production révolutionnaire ? Permettre la fabrication de plusieurs médicaments biologiques et vaccins, notamment à ARNm, dans le même bâtiment.

La « Smart Factory », encore appelée « Evolutive Facility (EVF) », va « exploiter tout le potentiel des technologies numériques et de l’Intelligence Artificielle (IA), et servir de modèle pour la digitalisation de l’ensemble de nos sites industriels », déclarait Sanofi dans un communiqué de presse en juin 2023, avant de préciser que l’usine « présente la particularité de s’adapter pour fabriquer jusqu’à 4 vaccins ou biomédicaments simultanément ».

Une innovation qui se joue des risques de contamination de composants chimiques par des matières biologiques – la bête noire des fabricants – comme le soulignait récemment le journal Les Échos. Grâce à des parois et des plaques modulables ainsi que du matériel à usage unique, l’usine peut basculer en quelques jours – et non plus en quelques mois ou années – d’une chaîne de production à une autre !

Flexibilité et optimisation semblent donc être les maîtres mots de cette « nouvelle unité de production révolutionnaire » sur laquelle le géant pharmaceutique a choisi de miser. Si pour l’heure, les bâtiments et équipements doivent encore faire l’objet d’une qualification et validation en bonne et due forme, elle devrait être fonctionnelle fin 2025. Une belle opportunité pour le géant pharmaceutique de redorer son image de leader de l’industrie du vaccin et des biomédicaments.

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Article publié le 11 septembre 2024  – ©  Les Echos Publishing – 2024 – Réf : 602684
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