
Déficit de l’Assurance maladie : les Français sont divisés


Si 52 % des Français estiment qu’il faut changer les règles de remboursement du régime d’Assurance maladie, 46 % considèrent que le même niveau de prise en charge peut être durablement maintenu.
Comme sur bon nombre d’autres sujets, les Français sont divisés sur le fonctionnement du régime d’Assurance maladie. Selon un récent sondage publié par Elabe pour le compte du journal Les Échos sur la pérennité du régime, 52 % estiment qu’il faudrait faire des économies pour l’assurer. 46 %, en revanche, considèrent que le même niveau de prise en charge des frais de santé pourrait être maintenu sans risque. Pour autant, tous s’accordent pour qu’un meilleur contrôle des arrêts maladie, en hausse de 8 % depuis la crise sanitaire, soit instauré.
Une hausse soutenue des arrêts maladie
67 % des Français estiment qu’il faudrait mieux contrôler les salariés en arrêt maladie. Un contrôle renforcé des médecins qui prescrivent beaucoup d’arrêts maladie est également attendu par 55 % des personnes interrogées. Pour autant, le contrôle n’est pas la seule réponse qu’entrevoient les Français pour faire baisser le nombre d’arrêts maladie. La prévention est aussi mise en avant.
56 % des personnes interrogées estiment ainsi qu’améliorer les conditions de travail des salariés (conditions physiques, moins de pression psychologique et de stress, reconnaissance du travail, relation avec son manager, meilleur salaire…) permettraient de remplir l’objectif. Dans le même esprit, améliorer l’accès aux soins à la santé des salariés pourrait, pour 52 % des Français, limiter le nombre d’arrêt maladie.
Un plébiscite du nouveau formulaire
Dans ces conditions, l’obligation faite aux professionnels de santé de n’émettre, désormais, que des formulaires d’arrêt maladie impossible à falsifier ou à photocopier est favorablement accueillie par 89 % des Français. C’est la piste du contrôle des dépenses évoquées par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), la plus soutenue, devant la possibilité de prescrire du télétravail pour raison médicale lorsque l’état de santé du salarié ne justifie pas un arrêt complet mais rend difficile sa présence sur site (82 %). La mise en place d’un « bonus-malus » basé sur le volume des arrêts maladie pour inciter les employeurs à améliorer leurs conditions de travail est également attendue par 70 % des Français.
En revanche, 78 % d’entre eux sont totalement opposés à la suppression de la prise en charge à 100 % des frais médicaux en affection longue durée (ALD) dont 13,7 millions de Français souffrent et qui coûte plus de 12 Md€ chaque année.
Un coût qui devrait dépasser 16 Md€ d’ici 2030 compte tenu du vieillissement de la population, selon la Cnam.
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