Attractivité de la France : le leem appelle au changement
Publié par les entreprises du médicament le 18 juin, le baromètre 2024 de l’attractivité de la France pour les entreprises du médicament apporte un éclairage sur « les conditions pour que l’industrie pharmaceutique puisse continuer à remplir pleinement sa mission qui est d’apporter chaque jour aux patients les traitements dont ils ont besoin ». Mandaté par le syndicat, le cabinet Roland Berger a glané des données publiques, des études du Leem ainsi que les résultats d’un sondage réalisé auprès des dirigeants industriels français. Une étude qui permet de fournir une « analyse unique des forces et faiblesses de la France en tant que puissance du médicament », a déclaré l’organisation professionnelle.
Les chiffres à retenir
Moins d’1/10 : C’est la proportion de nouveaux traitements produits en France, contre 1 sur 4 en Allemagne. Le Leem souligne ainsi la contribution insuffisante du pays à la souveraineté sanitaire européenne.
3e : C’est le rang de l’Hexagone en termes de développement clinique en Europe. Un classement identique à l’année précédente, toutefois marqué par un recul de certaines aires thérapeutiques.
37 % : C’est la part des nouveaux médicaments autorisés en Europe entre 2019 et 2022 qui n’étaient toujours pas disponibles en France au 31 décembre 2023, soit 3 fois plus qu’en Allemagne (12 %). L’occasion de souligner d’importantes disparités d’accès aux médicaments pour les patients européens.
527 jours : C’est le délai moyen de mise sur le marché des médicaments innovants en France, en dehors des procédures dérogatoires comme le dispositif d’accès précoce. Une durée qui s’allonge puisqu’elle était estimée à 508 jours en 2022. Le Leem met, par ailleurs, en avant une instabilité du cadre règlementaire, évoquant les changements trop nombreux des modalités du dispositif d’accès précoce ou encore de la clause de sauvegarde.
10 % : Le syndicat déplore des prix de vente en moyenne 10 % inférieurs à ceux des pays européens comparables, avant de préciser : « L’Allemagne, dont la fiscalité spécifique au médicament est deux fois moins élevée, présente un solde commercial 60 fois supérieur » au nôtre. Le Leem évoque ainsi deux freins au développement de l’industrie française : une fiscalité élevée et des prix de ventes trop faibles.
Avec ce nouveau baromètre, le syndicat professionnel français du milieu pharmaceutique espère attirer l’attention des pouvoirs publics à la mise en place d’une « régulation propice aux investissements, à la réindustrialisation et à la souveraineté sanitaire », basée sur 2 piliers : une réforme du financement et de la régulation du médicament et une simplification des procédures, avant de préciser qu’il émettra ses recommandations pour le PLFSS 2025 au mois de septembre.
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Article publié le 3 juillet 2024 – © Les Echos Publishing – 2024
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