
HPV : la vaccination au collège gagne du terrain


Alors que la dernière campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) en milieu scolaire se termine, Ipsos publie, pour le laboratoire MSD France, un premier baromètre consacré à la perception parentale du dispositif. Décryptage.
Réussites et défis de la campagne de vaccination contre les HPV en milieu scolaire
Déployée depuis 2 ans, la campagne de vaccination contre les HPV continue de susciter des réactions contrastées chez les parents d’élèves. Alors que la seconde phase du dispositif s’achève, une étude menée par Ipsos met en lumière les avancées, et les réticences qui freinent une adoption massive.
Premier constat : le message passe. Une large majorité des parents interrogés (88 %) déclarent avoir eu connaissance de l’offre de vaccination dans les classes de 5e. Le taux de notoriété du programme atteint un niveau élevé, signe que les efforts de communication commencent à porter leurs fruits, au moins sur le plan de la visibilité. Côté satisfaction, les résultats sont également encourageants. Les familles qui ont choisi de faire vacciner leur enfant au collège saluent une logistique fluide et un accès simplifié à la vaccination. 96 % d’entre eux se déclarent ainsi satisfaits de son organisation en milieu scolaire. L’absence de démarche à effectuer en cabinet médical, la clarté de l’information transmise et la prise en charge dans l’environnement quotidien de l’enfant sont autant d’éléments jugés positifs.
Mais si l’école est « un levier clé pour améliorer la couverture vaccinale contre les HPV », « il reste encore sous-exploité », souligne l’institut de sondage. En effet, 54 % des parents qui préfèrent que l’acte vaccinal ne soit pas effectué dans l’établissement scolaire de leur enfant ont fait ce choix parce qu’ils préfèrent une vaccination par leur médecin traitant. Une décision qui s’explique principalement par le souhait d’être présent pendant l’injection, ou de pouvoir poser des questions directement à un professionnel de santé connu. Le besoin de dialogue n’est pas assuré dans le cadre scolaire, où les possibilités d’échange avec les soignants sont jugées limitées. Autre point de vigilance : l’accès à une information plus complète. Si les documents fournis sont globalement bien perçus, ils ne répondent pas toujours à la demande de précisions exprimée par les familles. Près de 4 parents sur 10 estiment ne pas disposer de réponses suffisantes pour prendre une décision en toute confiance. Chez ceux qui n’ont pas fait vacciner leur enfant, les doutes portent encore sur la sécurité du vaccin (38 % d’entre eux) ou la pertinence de le faire à cet âge. Enfin, l’organisation du calendrier vaccinal est floue pour certaines familles. Une meilleure lisibilité du parcours, couplée à des moments d’échange plus structurés dans les établissements, pourraient permettre de lever certains freins.
Si la vaccination en milieu scolaire semble s’installer durablement, son efficacité dépendra de la capacité des institutions à renforcer la pédagogie, à créer davantage de liens avec les familles et à répondre aux inquiétudes de manière plus personnalisée.
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