Perspectives économiques : le maintien de la croissance bénéficiera aux actions
La hausse modérée des taux ne devrait pas obérer la croissance qui restera, en 2022, au-dessus de son potentiel de long terme.
L’année 2022 sera celle du début de la normalisation des politiques monétaires. Le coup d’envoi a été donné par la Banque d’Angleterre, première grande institution des pays du G7 à s’être engagée sur cette voie en relevant son taux directeur de 15 points de base à 0,25 % en décembre afin de lutter contre l’inflation. De son côté, la Réserve fédérale américaine prévoit de réduire ses achats d’actifs d’ici mars puis de procéder à trois hausses de taux d’intérêt cette année. Enfin, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé vouloir mettre progressivement fin à son programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP). Du reste, l’instance monétaire maintient ses taux directeurs à zéro et juge toujours « très improbable » un relèvement à moyen terme. « Cette hausse de taux sera finalement relativement modérée et, quoi qu’il arrive, permettra à la croissance mondiale de continuer sur un rythme supérieur à son potentiel de long terme, indique Pierre Barral, Head of Multi Asset Portfolio Management NIM Solutions. La croissance sera positive sur l’ensemble de l’année, même si elle se situera sans doute à un niveau probablement inférieur à celui de l’année dernière. »
Une surexposition aux actions maintenue
Par conséquent, sur leur lancée de 2021, les entreprises vont continuer à enregistrer des résultats somme toute relativement bons. Dans ce contexte, « nos portefeuilles diversifiés seront encore surexposés aux actions, même si nous serons peut-être un peu moins dynamiques et un peu moins exposés que nous l’avons été sur l’année 2021 », annonce Pierre Barral. Dans le détail, seront particulièrement privilégiées les actions cycliques, les value (actions qui offrent une décote) et les small caps (petites capitalisations) en diversification, qui paraissent les plus à même de profiter d’un cycle de remontée des taux tel qu’il est attendu pour l’année 2022.
Dans la foulée de l’action des banques centrales, les taux d’intérêt devraient progresser, notamment à long terme. « C’est pour cette raison que nous allons sous-pondérer nos poches d’allocations obligataires souveraines et favoriserons plutôt les crédits investment grade (les mieux notés par les agences) dans nos portefeuilles », poursuit Pierre Barral. Quant aux obligations high yield (à haut rendement), elles paraissent aujourd’hui très chères et probablement pas suffisamment rentables pour rémunérer le risque, malgré des taux de défaut encore relativement bas.
« Une croissance économique encore robuste, des résultats d’entreprises toujours soutenus et une volatilité élevée marqueront l’année 2022 », résume Pierre Barral qui estime que « les marchés conservent un potentiel de performance ».
Retrouvez l’ensemble des prévisions économiques et financières pour 2022 de Pierre Barral dans cette vidéo : https://monepargneetmoi.fr/quelle-allocation-dactifs-pour-2022/
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