Le sport, nouveau terrain de jeu des investisseurs

Avec des perspectives de croissance fortes et durables, l’économie du sport est un secteur en plein essor et constitue une thématique d’investissement prometteuse pour diversifier son épargne.

En pleine forme ! Portée par plusieurs tendances durables, l’économie du sport poursuit son expansion. Elle représente désormais 2 % du PIB mondial, soit un marché d’environ 1 100 milliards de dollars, et sa croissance annuelle est estimée à 6,6 % sur les 3 à 5 prochaines années(1). En France, le poids de la filière est évalué à 2,6 % du PIB, représentant 64 milliards d’euros(2).

Plus de pratiquants

Cette croissance repose sur des pratiquants toujours plus nombreux, notamment chez les femmes, les seniors et dans les pays émergents, où le taux de pénétration reste encore faible. D’ici à 2025, 3,5 milliards de personnes feront du sport : c’est 30 % de plus qu’en 2020(3). « En France, 70 % des Français de 15 ans et plus ont pratiqué une activité physique et sportive régulière (une fois par semaine en moyenne) ou occasionnelle en 2023, contre 66 % en 2018(4) », observe Julien Campagne, Directeur Économie du Sport de BPCE. Pratiqué dans toutes les régions et pays du monde, ainsi que dans tous les milieux, le sport est un vecteur d’intégration et de mixité sociale, favorisant l’inclusion.

C’est aussi un bon moyen de rester en forme. D’ailleurs, plus d’un pratiquant sur deux est convaincu que le sport est bon pour la santé. Une opinion confortée par la crise sanitaire, qui a poussé un grand nombre de personnes à commencer ou à reprendre une activité physique. Les pouvoirs publics eux-mêmes incitent à la pratique sportive dans un objectif de bien-être et de lutte contre les effets néfastes de la sédentarité. Dans la dynamique des Jeux Olympiques et Paralympiques, le Président de la République a décrété la promotion de l’activité physique et sportive Grande Cause Nationale 2024.

Évolution des besoins et des pratiques

Outre les bienfaits sur la santé, les pratiquants recherchent aussi la dimension détente, plaisir et amusement. « C’est ce que montre l’émergence de nouvelles activités comme les murs d’escalade dans les centres villes ou le Padel, qui devrait compter plus d’un million de pratiquants et près de 3 000 pistes d‘ici deux ans, indique Julien Campagne. C’est convivial, ludique, pratiqué en famille ou entre amis et simple d’accès ».

La façon de faire du sport évolue également avec un besoin marqué de s’aérer ou de se reconnecter avec la nature. La tendance de fond est donc à la pratique libre en plein air, que ce soit en milieu naturel (forêt, sur la mer, en montagne…) ou en ville. Autre changement notable : 49 % des Français font du sport en solitaire et 22 % à domicile(4), comportements favorisés notamment par le télétravail avec, pour conséquence, une baisse du nombre de licenciés dans les clubs et associations.

Par ailleurs, la digitalisation et les nouvelles technologies génèrent de nouvelles pratiques sportives et offrent à l’économie du sport de nouveaux axes de développement pour les prochaines années, élargissant le marché à l’échelle mondiale. Objets connectés, applications, big data, réalité virtuelle… : la SportTech, dont la hausse du marché est estimée à 17,5 % par an d’ici à 2026(5), modifie notre rapport au sport et enrichit l’expérience du spectateur/téléspectateur comme du sportif professionnel ou amateur.

Une classe d’actifs à part entière

Dopée par l’innovation, les évolutions sociétales et les nouveaux usages, « l’économie du sport offre une dynamique de croissance visible et permet de contribuer positivement à l’économie sur le plan extra-financier », indique Célina Vazquez-Ibanez, Directrice Marketing, Communication et Expérience client chez Natixis Investments Managers.

Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Groupe BPCE et Banque Populaire réaffirment leur engagement au service de tous les acteurs du monde sportif en intégrant cette thématique dans les solutions proposées aux épargnants, notamment à travers des produits dédiés.

Avec de nombreuses entreprises présentes aujourd’hui sur ce marché, le sport est devenu une classe d’actifs à part entière, dont la capitalisation boursière représente près de 3 000 milliards de dollars. Quatre secteurs se distinguent particulièrement :  d‘abord, les produits liés à la performance comme l’hygiène alimentaire (compléments alimentaires, probiotiques…) et les objets connectés (applications pour smartphone, montres, ceintures cardio…). Viennent ensuite le sportswear (équipements et matériel sportifs), dont le marché devrait croître de 9 % par an jusqu’en 2030, et les infrastructures adaptées aux nouvelles normes environnementales et énergétiques (stades, piscines, gymnases, salles de fitness…) Celles-ci permettent d’accueillir de grands événements sportifs, qui attirent toujours plus de monde, puisque le nombre de spectateurs va croître de 8 % par an d’ici à 2025(6). Enfin, le dernier secteur comprend l’e-sport (+11 % en 2024, 1 million de joueurs en plus par an en France, âgés en moyenne de 26 ans) et les plateformes en ligne. « La thématique du sport permet ainsi de s’exposer à un univers très large et diversifié, nécessaire à une bonne gestion des risques », souligne Célina Vazquez-Ibanez, qui rappelle que « les investisseurs doivent être conscients des effets de l’inflation, des crises géopolitiques ou encore des changements dans les politiques économiques qui peuvent également influencer cette filière ».

Groupe BPCE : devenir la banque du sport

Pour le Groupe BPCE, être partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 marque sa volonté de renforcer sa présence dans l’économie du sport pour se positionner comme l’acteur bancaire de référence sur ce marché. Il souhaite ainsi intervenir davantage aux côtés des collectivités territoriales dans le financement de la construction et de la rénovation d’infrastructures sportives. Il veut aussi aider les entreprises du sport dans leur développement avec l’objectif d’atteindre un taux de pénétration de 25 % contre 18,5 % aujourd’hui. Enfin, il propose aux sportifs amateurs et de haut niveau une offre ad hoc de solutions de bancassurance au quotidien, d’ingénierie patrimoniale, d’épargne et d’investissement, notamment sur la thématique du sport au travers de Natixis Investments Managers.

Dans le domaine de la prévention santé, le Groupe BPCE soutient les ambitions des pouvoirs publics en finançant, par exemple, des maisons sports-santé. Enfin, il entend accompagner la nouvelle économie du sport (e-sport, sport tech, Padel…) et tout ce qui a trait à sa digitalisation.

(1) Le sport français en mouvement – PwC (édition 2023)
(2) La filière sport : les challenges d’une championne – BPCE L’Observatoire (Janvier 2023)
(3) BCG/SSU Consumer Research (2021)
(4) Baromètre national des pratiques sportives 2023 – INJEP-CRÉDOC (Décembre 2023)
(5) Sport Technology market with Covid-19 impact, Marketsandmarkets, avril 2021
(6) Spectator Sports Global Market Report 2021-The Business Research Company, January 2021

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