L’épargne verte, grande contributrice à la transition énergétique et environnementale
Si les banques jouent un rôle essentiel dans la collecte et le déploiement de l’épargne verte, elles permettent aussi à leurs clients d’être acteurs de la transition environnementale via leur offre de produits et service dédiés.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, il faudrait tripler les investissements dans les énergies propres à l’échelle mondiale, soit 4 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Des montants colossaux qui posent la question de la mobilisation des moyens financiers nécessaires à la réalisation de cet objectif.
Le rôle clé des banques
Pour Olivier Cervera, Directeur du Programme Green Business de Banque Populaire, « le financement de la transition énergétique et environnementale ne peut s’effectuer sans le concours des institutionnels et, notamment, des banques. Celles-ci, en intervenant en appui des pouvoirs publics, sont un partenaire clé et l’un des principaux leviers financiers de cette transition. Elles ont un rôle de premier plan à jouer dans la décarbonation de leurs propres activités, mais également de l’ensemble de l’économie en contribuant à verdir et rendre durables les activités de leurs clients, entreprises comme particuliers ».
Face à l’urgence climatique, les banques françaises accélèrent le financement de la transition environnementale de l’ensemble des secteurs économiques et sont résolument engagées pour répondre à cet enjeu. Elles financent de plus en plus massivement les projets de transition de tous leurs clients. Pour preuve, selon une étude de la Fédération Bancaire Française, le montant des crédits verts et durables enregistrés à leurs bilans a augmenté de 50 % en un an, passant de 216 milliards d’euros en 2022 à 337 milliards d’euros en 2023. C’est quatre fois plus qu’en 2020(1). En matière de financement des énergies renouvelables, les banques françaises se classent même parmi les leaders mondiaux avec des encours supérieurs à 73 milliards d’euros en 2023, en hausse de 74 % depuis 2021. Ainsi, en contribuant à flécher les capitaux disponibles vers les financements et les investissements à impact positif sur la société à moyen ou long terme, le secteur financier est un acteur essentiel du développement durable.
Collecter l‘épargne verte
Afin d’accompagner la transition écologique et environnementale, « disposer de l’épargne dite “verte” est primordial, indique Olivier Cervera. En tant que banque, l’une de nos principales missions consiste à la collecter auprès de nos clients ». Comment ? « Nous leur proposons une gamme de produits d’épargne et d’investissement verts qui ont un impact positif sur l’environnement et favorisent le développement de projets durables », répond Olivier Cervera. Ils ont accès à une offre diversifiée de produits du plus au moins risqué. Ils peuvent, par exemple, se constituer une épargne disponible, engagée et garantie en ouvrant un livret de développement durable et solidaire. Les moins averses au risque peuvent se porter sur des unités de compte ou des fonds qui intègrent dans leur processus de gestion des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). À ce titre, afin d’identifier les fonds à dimension responsable, les épargnants peuvent se référer aux OPCVM classés 8 ou 9 selon la réglementation SFDR(2), labellisés ISR(3), Greenfin(4) ou Towards sustainability(5). Autant de fonds qu’il est possible de placer dans une assurance vie, un compte-titres ou un PEA.
Un impact direct sur les territoires
Investir sur de tels supports permet de participer à la transition environnementale. « Cette démarche a un réel impact, car elle donne du sens à l’épargne et se traduit en actions sur les territoires, constate Olivier Cervera. Nos clients sont acteurs de cette transition à la fois de manière active, par exemple en rénovant leur logement ou en achetant un véhicule hybride, et passive en plaçant leur argent sur des supports qui serviront exclusivement à financer, via des prêts, des projets durables et locaux respectueux de l’environnement ». En cohérence avec son rôle de financeur de l’économie réelle et de ses territoires et en tant que collecteur de l’épargne, Banque Populaire se charge d’octroyer les crédits. Ce mécanisme favorise ainsi les circuits courts du financement et rapproche les épargnants des porteurs de projets en région.
Traçabilité des crédits accordés
Concrètement, cette épargne verte finance de nouveaux projets liés, entre autres, aux énergies renouvelables, à la construction bas carbone ou à la rénovation énergétique, au développement de l’éco-mobilité et aux infrastructures de transport. En 2023, le réseau Banque Populaire a ainsi participé au financement de 28 ombrières photovoltaïques en région Occitanie, représentant une puissance de 6 900 Mwc (mégawatt-crête) et destinées à équiper les parkings publics de structures supportant des panneaux solaires. L’affectation des prêts accordés « garantit la traçabilité de l’utilisation de l’épargne verte collectée auprès de nos clients, assure Olivier Cervera. Chaque projet fait l’objet d’une analyse rigoureuse de la part de nos experts bancaires sur sa viabilité économique et financière et sur la pertinence de son impact environnemental ».
(1) https://www.fbf.fr/uploads/2024/04/FBF-2024_Les-banques-francaises-leaders-du-financement-de-la-transition-ecologique.pdf
(2) Comment favoriser une épargne durable
(3) La nouvelle version du label ISR plus exigeante
(4) https://www.ecologie.gouv.fr/label-greenfin#scroll-nav__1
(5) https://towardssustainability.be/fr/
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