JO Paris 2024 : des opportunités économiques pour les entreprises
L’organisation des prochains Jeux olympiques et paralympiques entre dans sa dernière ligne droite. Olivier Debargue, directeur délégué aux Achats de Paris 2024, nous explique en quoi l’impact économique des JO va bénéficier aux entreprises des territoires en France.
Dans un peu plus de deux ans, Paris accueillera les Jeux olympiques (JO) et paralympiques d’été(1). Et pour le Comité d’organisation des JO (COJO) Paris 2024, les choses s’accélèrent. « L’année 2022 est charnière car elle marque le passage d’une phase de planification à une phase opérationnelle de l’organisation du plus grand événement sportif au monde, indique Olivier Debargue. Entre 2022 et la mi-2023, 50 % de nos marchés seront attribués, soit l’équivalent d’un milliard d’euros (sur 2,5 milliards d’euros d’achats) d’opportunités économiques pour les entreprises. » Avec un modèle de livraison des Jeux qui recourt davantage à l’externalisation, le COJO a innové et doit sélectionner ses partenaires suffisamment tôt pour leur laisser le temps de préparer, d’installer les sites et de livrer les Jeux le jour J, à savoir le 26 juillet 2024.
Des Jeux ouverts à tous
Des centaines d’appels d’offres vont donc être lancés dans les secteurs de la restauration, des équipements sportifs, des transports, de la signalétique, de l’évènementiel, de la sécurité, du nettoyage… et auxquels tout le monde peut participer. « L’objectif de l’externalisation est d’embarquer tout le tissu économique français, des grandes entreprises aux TPE-PME et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) présentes dans les territoires, car nous avons besoin de tout le monde, indique Olivier Debargue. Toutes les entreprises françaises doivent bénéficier de l’activité économique générée par l’organisation des Jeux de Paris 2024. » Pour accompagner cette diversité, le travail d’information et de sourcing sera essentiel afin d’ouvrir ces opportunités à un maximum d’entre elles.
L’apport des deux plateformes
Pour répondre aux ambitions du COJO, deux plateformes à destination des entreprises ont été créées. Portée par le Medef, « Entreprises 2024 »(2) s’adresse aux TPE-PME en leur apportant en temps réel toutes les informations sur les marchés publiées au titre des Jeux. C’est aussi une solution de sourcing car la plateforme leur permet de valoriser au mieux leurs compétences, savoir-faire ou innovations. Cela semble porter ses fruits puisque deux tiers des marchés ont déjà été remportés par des TPE-PME. De son côté, « ESS 2024 »(3), autre plateforme portée par Les Canaux(4), offre des services opérationnels, d’appui et d’accompagnement aux entreprises de l’ESS. Pour Olivier Debargue, « notre mission, en partenariat avec ESS 2024, est d’expliquer à ces entreprises notre démarche, de les encourager à participer aux appels d’offres car elles ont des expertises à faire valoir. ESS 2024 les accompagne pour y répondre, les incite à envisager des regroupements pour être plus fortes et ainsi mettre toutes les chances de leur côté. » L’implication des TPE-PME et structures de l’ESS s’inscrit aussi dans la volonté de Paris 2024 d’organiser les premiers Jeux inclusifs, durables et solidaires de l’histoire.
Stratégie responsable des achats
Pour Olivier Debargue, « cette démarche est en ligne avec notre stratégie responsable des achats qui repose sur cinq engagements : développement de l’économie circulaire, neutralité carbone et préservation de l’environnement, innovation sociale, insertion des personnes en situation de handicap et création de valeurs sur les territoires ». Ces engagements sont déclinés et adaptés à chaque catégorie d’achats au regard des spécificités des secteurs et de leurs principaux défis. Les appels d’offres comprennent aussi des critères qualitatifs pondérés en fonction du type d’achat. La durabilité y figure en bonne place car elle compte pour environ 20 %, parfois plus, de tous les marchés stratégiques. Par exemple, pour celui sur la restauration du village olympique, son poids était de 30 % quand celui du prix était de 20 % ; pour la cérémonie d’ouverture, il est de 20 %. « Nous y attachons une grande importance au même titre que l’exemplarité et l’héritage, car nous souhaitons faire de ces Jeux un accélérateur des innovations sociales et environnementales mises en œuvre par notre stratégie, et faire en sorte qu’elles perdurent au-delà des JO », confie Olivier Debargue.
La tournée « Entreprendre 2024 »(5)
Premier partenaire Premium de Paris 2024, le Groupe BPCE a lancé dès 2020 le dispositif « Entreprendre 2024 » pour aider les entreprises de tous les territoires à se saisir des opportunités économiques liées aux Jeux. Depuis plus de deux ans, les équipes des Banques Populaires organisent avec plusieurs partenaires (Medef, chambres régionales de l’ESS, Les Canaux, France Active…) des rencontres pour informer les TPE-PME et structures de l’ESS régionales, clients comme prospects, des besoins futurs de Paris 2024 et les accompagner dans la procédure de réponse en les orientant si nécessaire vers les deux plateformes. L’objectif ici est de sourcer les savoir-faire des clients des Banques Populaires capables de répondre aux demandes du COJO, de les faire connaître auprès de Paris 2024 et de leur rendre accessibles les marchés. Le rôle des Banques Populaires est aussi de valoriser les lauréats, d’identifier leurs besoins en leur proposant des services qui leur permettront de répondre au mieux à l’appel d’offres gagné. Entreprendre 2024 contribue ainsi à faire des Banques Populaires des acteurs incontournables de leurs territoires, notamment sur le sujet des Jeux et plus globalement du sport, et du partenariat avec Paris 2024 un levier de développement commercial.
(1) Du 26 juillet au 11 août 2024 ; du 28 août au 8 septembre 2024
(2) https://entreprises2024.fr
(3) https://ess2024.org
(4) http://lescanaux.com
(5) http://www.entreprendre2024bfc.com
Vous pourriez aussi être intéressé par
Pourquoi faut-il préparer sa succession ?
Les pactes Dutreil mieux sécurisés
L’indispensable rénovation énergétique des logements
Volatilité des marchés : pourquoi recourir à la gestion sous mandat ?
Assurance vie luxembourgeoise : une solution de diversification
PER assurance et PER compte-titres : des différences complémentaires
