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Volatilité des marchés : pourquoi recourir à la gestion sous mandat ?

Le contexte économique et géopolitique rend difficile la gestion des actifs financiers. Hervé Renard, directeur JPM Gestion d’actifs (Banque Populaire du Nord), nous explique pourquoi la gestion déléguée trouve tout son sens dans cet environnement.

Retour de l’inflation, accélération de la normalisation des politiques monétaires, forte rotation sectorielle en défaveur des valeurs de croissance, crise géopolitique… ce cocktail explique la volatilité observée sur les marchés financiers depuis le début de l’année. « Tout l’enjeu de 2022 sera notamment d’appréhender les niveaux d’inflation dans les trimestres à venir, car son évolution dictera les politiques des banques centrales et conditionnera la construction des allocations d’actifs et les choix de styles de gestion », indique Hervé Renard. Dans ce contexte, gérer son portefeuille n’est pas toujours évident. Si les particuliers les plus aguerris peuvent piloter librement leurs actifs financiers, « d’autres opteront pour une gestion sous mandat ou déléguée en confiant la gestion et le suivi de leur compte-titres, PEA ou contrat d’assurance vie de droit français ou luxembourgeois à des professionnels de la gestion d’actifs », précise le spécialiste qui dirige une équipe dédiée de six personnes. En donnant mandat, les clients bénéficient d’une gestion adaptée à leur profil défini avec leur conseiller privé et répondant à leurs objectifs. Bien entendu, chaque Banque Populaire dispose d’une gestion sous mandat dédiée à ses clients.

Focus sur les entreprises

Socle de la politique d’investissement, l’analyse macroéconomique est pour autant aujourd’hui complexe. « Nous cherchons donc des éléments d’appréciation microéconomiques en nous concentrant sur l’analyse des résultats des entreprises et leurs perspectives, explique Hervé Renard. Il s’agit de mesurer leur capacité à protéger leurs marges et à répercuter des hausses de prix à leurs clients afin de créer de la richesse dans la durée et ainsi générer de la performance boursière. » Avant d’investir en titres vifs, l’équipe de gestion déléguée collecte des analyses économiques et financières produites en interne et auprès de courtiers, et rencontre si possible le management des entreprises ciblées. Pour un organisme de placement collectif (OPC), « nous échangeons avec son gérant et sommes à l’écoute de ses vues et analyses », déclare Hervé Renard. L’équipe construit alors une stratégie en fonction de ses convictions, définit ensuite l’allocation d’actifs la plus pertinente et, enfin, sélectionne les titres vifs et/ou OPC adéquats. Sur ce point, « nous nous appuyons sur les expertises du Groupe BPCE en matière de gestion d’actifs tout en travaillant en architecture ouverte afin de compléter notre accès aux meilleurs fonds de la place », détaille Hervé Renard. Une sélection réalisée en interne sur la base de critères quantitatifs (historiques de performance, de volatilité…) et d’un questionnaire ESG(1) adressé aux sociétés de gestion concernées pour s’assurer de la prise en compte des critères extra-financiers dans leur processus. La finance est aussi un levier pour flécher l’épargne des clients vers des entreprises vertueuses sur les plans environnemental et sociétal. « Nous proposons d’ailleurs des mandats investis exclusivement sur des entreprises dont l’impact en faveur du développement durable est mesurable selon leur contribution aux objectifs de développement durable (ODD) définis par l’ONU », souligne Hervé Renard. Et afin de rendre compte des décisions d’investissement, un reporting trimestriel est publié, retraçant l’évolution économique et financière sur la période écoulée et reprenant la composition du portefeuille, les arbitrages opérés et les performances.

Les trois « P » : prudence, patience et persévérance

À l’heure où le rendement du fonds en euros ne cesse de s’effriter, la période actuelle justifie pleinement le recours à la gestion déléguée car elle permet de bâtir des allocations diversifiées en termes de classes d’actifs, de zones géographiques, de secteurs, de styles de gestion… Prudence, patience et persévérance, « trois mots qui définissent l’ADN de JMP Gestion d’actifs en matière de gestion sous mandat, relève Hervé Renard. Nous gérons en effet les capitaux de nos clients, ce qui implique de toujours intégrer la prise de risque à chaque décision d’investissement car il s’agit d’optimiser et non de maximiser une performance qui se construit dans la durée. »

(1) Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance

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