Fonctionnaires : comprendre et calculer sa retraite

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Si les diverses réformes des retraites engagées ces dernières décennies tendent à rapprocher le régime des retraites des fonctionnaires de celui des salariés du secteur privé, d’importantes différences subsistent encore aujourd’hui. Retour sur les règles à appliquer pour calculer correctement le montant de votre pension.

Comprendre les différents régimes de retraite des agents publics

Si on les regroupe tous sous le terme de « fonctionnaires », les agents publics dépendent de régimes de retraite différents selon leur employeur (l’État, une collectivité territoriale ou une entité hospitalière) et leur statut (ils peuvent être titulaires, contractuels de droit public, contractuels de droit privé ou ouvriers d’État).

Cette distinction va définir leur régime de retraite de base applicable mais également le régime complémentaire et le régime additionnel dont ils relèvent.

Pour une vision simplifiée, les fonctionnaires titulaires dépendent :

  • du régime de retraite de la fonction publique d’État, quand ils sont employés par l’État (qu’ils soient civils ou militaires) ;
  • du régime de retraite des fonctionnaires hospitaliers et territoriaux quand ils sont employés par des collectivités locales ou des entités hospitalières.

Pour leur régime additionnel, tous dépendent, depuis 2023, du régime additionnel de la fonction publique (RAFP).

De leur côté, les ouvriers d’État relèvent du régime de retraite des ouvriers d’État et les agents non titulaires sont affiliés au régime général (régime de base) et à l’Ircantec (régime complémentaire). Ils ne disposent pas de régime additionnel.

Régime de retraite des fonctionnaires : caractéristiques et calculs

Quand on parle du régime de retraite des fonctionnaires, on fait donc principalement référence aux agents publics titulaires, qu’ils soient employés par l’État, une collectivité territoriale ou une entité hospitalière. La principale particularité de ce régime, vis-à-vis du secteur privé, réside dans le mode de calcul du montant de la retraite.

Dans le secteur privé, pour définir le montant de la pension de retraite de base, on applique un taux de 50 % à la moyenne des salaires des 25 meilleures années de la carrière (salaire de référence).

Les fonctionnaires bénéficient d’un mode de calcul avantageux pour leur retraite de base : on applique un taux de 75 % à leur salaire de référence qui correspond, pour eux, au salaire des six derniers mois de carrière.

Ainsi, le montant de la retraite de base d’un fonctionnaire qui percevait 3 000 euros de salaire lors des six derniers mois de sa carrière s’élève de 75 % de 3 000 euros, soit 2 250 euros.

Ce montant sera perçu chaque mois pendant la retraite, à condition d’avoir effectué le nombre de trimestres nécessaires et d’avoir atteint l’âge légal de départ en retraite.

L’âge légal de départ à la retraite est celui auquel on peut mettre fin à sa carrière et percevoir immédiatement sa pension de retraite.

Pour les fonctionnaires, cet âge varie en fonction de deux facteurs conjugués :

  • la catégorie du fonctionnaire (active ou sédentaire) ;
  • son année de naissance.

Les fonctionnaires de catégorie active sont ceux dont le poste présente un risque particulier ou génère des fatigues exceptionnelles : il peut par exemple s’agir d’agents de police municipale, de sapeurs-pompiers professionnels, d’infirmiers spécialisés, d’agents des services hospitaliers ou encore d’assistants sociaux en contact permanent avec les patients.

Les fonctionnaires de catégorie sédentaire sont ceux dont l’emploi ne présente pas le critère de pénibilité retenu pour être classé dans la catégorie active.

La dernière réforme des retraites a prévu un rehaussement de l’âge légal de départ en retraite de deux ans (de 62 à 64 ans) pour les pensions prenant effet à partir du 1er septembre 2023. Ce rehaussement s’effectue progressivement : l’âge légal augmentera d’un trimestre par année de naissance pour les agents nés à partir du 1er septembre 1961.

Âge légal de départ à la retraite pour les fonctionnaires de catégorie sédentaire :

  • de 62 ans et 6 mois (nés en 1962) ;
  • à 64 ans (nés à partir de 1968).

(Les fonctionnaires « sédentaires » nés avant 1962 ont, aujourd’hui déjà, atteint l’âge légal de départ à la retraite)

Âge légal de départ à la retraite pour les fonctionnaires de catégorie active :

  • de 57 ans et 6 mois (nés en 1967) ;
  • à 59 ans (nés à partir de 1973).

(Les fonctionnaires « actifs » nés avant 1967 ont, aujourd’hui déjà, atteint l’âge légal de départ à la retraite).

Du fait de la particulière pénibilité de leur emploi (identificateurs de l’institut médico-légal de la préfecture de Police de Paris, agents des réseaux souterrains des égouts ou personnels de surveillance pénitentiaire), une catégorie spécifique a été créée pour certains agents : les emplois super-actifs, qui bénéficient d’un âge de départ à la retraite encore avancé :

  • de 52 ans (nés jusqu’au 31 août 1971) ;
  • à 54 ans (nés à partir de 1978).

Attention, atteindre l’âge légal de départ à la retraite ne signifie pas bénéficier d’une retraite à taux plein : il faut pour cela avoir cumulé un nombre suffisant de trimestres travaillés.

Combien de trimestres pour une retraite à taux plein ?

Pour percevoir une retraite à taux plein, en plus d’avoir atteint l’âge légal de départ, il faut justifier d’une carrière complète, c’est-à-dire avoir travaillé un nombre de trimestres exigé. Du fait de l’évolution démographique et des réformes des retraites, ce nombre de trimestres varie :

  • de 166 trimestres (41 ans et 9 mois) pour les personnes nées jusqu’en 1957 ;
  • à 172 trimestres (43 ans) pour les personnes nées à partir de 1965.

À savoir :

  • le nombre de trimestres nécessaires augmente progressivement pour les personnes nées entre 1957 et 1965 ;
  • les fonctionnaires répondent aux mêmes obligations de nombre de trimestres que les salariés du secteur privé.
Mécanismes de la retraite des fonctionnaires : décote, surcote et proratisation

Comme un salarié du secteur privé, un agent de la fonction publique doit, pour prétendre à une retraite complète, justifier d’un certain nombre de trimestres travaillés dans sa carrière.
Dans le cas contraire, une décote de 1,25 % s’applique au montant de sa pension pour chaque trimestre manquant.

Par exemple, une personne née en 1960 doit cumuler 167 trimestres pour prétendre à une retraite à taux plein. Avec un salaire de référence de 3 000 euros, le montant de cette retraite à taux plein s’élèverait à 2 250 euros.

Si cette personne ne compte que 150 trimestres travaillés en carrière, il lui en manque donc 17, qui vont faire l’objet de la décote de 1,25 % :
2 250 x 17 x 1,25 % = 478,12 euros de décote.
Le montant de la retraite sera donc de : 2 250 – 478,12 = 1 771,88 euros par mois.

Comme un salarié du secteur privé, un agent de la fonction publique doit, pour prétendre à une retraite complète, justifier d’un certain nombre de trimestres travaillés dans sa carrière.
Dans le cas contraire, une décote de 1,25 % s’applique au montant de sa pension pour chaque trimestre manquant.

Par exemple, une personne née en 1960 doit cumuler 167 trimestres pour prétendre à une retraite à taux plein. Avec un salaire de référence de 3 000 euros, le montant de cette retraite à taux plein s’élèverait à 2 250 euros.

Si cette personne ne compte que 150 trimestres travaillés en carrière, il lui en manque donc 17, qui vont faire l’objet de la décote de 1,25 % :
2 250 x 17 x 1,25 % = 478,12 euros de décote.
Le montant de la retraite sera donc de : 2 250 – 478,12 = 1 771,88 euros par mois.

Retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP)

Les primes que les fonctionnaires perçoivent ne sont pas soumises à cotisation retraite et ne sont pas prises en compte dans le calcul de leur pension de retraite.

La RAFP est un régime de retraite complémentaire obligatoire, par répartition et par points, créé en 2003 pour permettre aux fonctionnaires de cotiser sur ces primes et d’accumuler ainsi des droits à pension additionnels.

Les primes concernées (auxquelles s’ajoutent les avantages en nature et les heures supplémentaires) ne peuvent dépasser 20 % du total du traitement brut annuel. Elles font l’objet d’un montant de 10 % de cotisations (5 % à la charge du fonctionnaire et 5 % à la charge de l’employeur) et sont converties en points.

Une fois ses droits à la retraite ouverts, le fonctionnaire bénéficie d’une pension additionnelle calculée selon le nombre de points cumulés et la valeur de service du point à la date de la liquidation. Cette rente est remplacée par le versement d’un capital lorsque le nombre total de points est inférieur à 5 125.

Éléments à prendre en compte pour bien calculer sa retraite

Bien calculer sa retraite suppose de réunir de nombreuses informations sur sa carrière.

Il faut d’abord déterminer :

  • son âge légal de départ à la retraite ;
  • le nombre de trimestres travaillés en carrière ;
  • le nombre de trimestres exigibles pour une retraite à taux plein ;
  • son salaire de référence.

Pour une carrière complète, le montant de la pension de retraite s’élèvera en général à 75 % du salaire de référence. Toutefois, des bonifications spécifiques peuvent porter ce pourcentage à 80 % (taux maximum).

Il peut notamment s’agir de bonifications pour enfants (un an par enfant si l’activité a été interrompue au moins deux mois) ou de bonifications accordées aux militaires (dépaysement pour les services rendus hors d’Europe, bénéfices de campagne, exécution d’un service aérien ou sous-marin commandé…).

Enfin, pour ne pas commettre d’erreurs, il convient de tenir compte des éventuelles réformes qui peuvent intervenir et notamment influencer l’âge légal de départ à la retraite ou le nombre de trimestres requis.

Pour anticiper votre retraite, rendez-vous sur l’Espace Numérique Sécurisé de l’Agent Public (ensap.gouv.fr) : vous pourrez vérifier l’ensemble de vos périodes travaillées puis initier vos démarches pour le calcul et le versement de votre pension.

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