Vous constituer une épargne

Destiné aux ménages les plus modestes, le livret d’épargne populaire (LEP) est le seul livret d’épargne soumis à des conditions de revenus. Les personnes majeures qui souhaitent bénéficier de son taux attractif (jusqu’à 10 000 euros de dépôt) doivent en effet justifier d’un revenu fiscal de référence inférieur à un certain plafond, défini en fonction du nombre de parts de quotient familial du foyer.

Les plafonds ainsi définis augmentent généralement au même rythme que le barème de l’impôt sur le revenu. En 2024, le revenu fiscal de référence de l’année 2023 doit s’élever au maximum à :
– 22 419 euros pour 1 part de quotient familial ;
– 28 406 euros pour 1,5 parts de quotient familial ;
– 34 393 euros pour 2 parts de quotient familial ;
– 40 380 euros pour 2,5 parts de quotient familial ;
– 46 367 euros pour 3 parts de quotient familial ;
– 52 354 euros pour 3,5 parts de quotient familial ;
– 58 341 euros pour 4 parts de quotient familial.

Pour accéder à la liste complète des plafonds de revenus selon le quotient familial, connectez-vous sur www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2367s

Accessible à tous, le livret A est souvent le premier livret d’épargne ouvert par les particuliers. Un fois le plafond de 22 950 euros atteint, d’autres solutions s’offrent à vous, selon vos objectifs et votre profil d’épargnant.

Vous pouvez d’abord épargner sur d’autres livrets si vous souhaitez que votre épargne reste disponible. Selon votre âge et vos revenus, vous pouvez par exemple ouvrir un livret de développement durable et solidaire (généralement réservé aux majeurs), un livret jeune (réservé aux 12 à 25 ans) ou un livret d’épargne populaire (soumis à des conditions de revenus).

Votre épargne de précaution étant constituée, vous pouvez également commencer à diversifier vos placements avec d’autres solutions à moyen ou long terme. Vous pouvez alors vous orienter, selon vos objectifs, vers un plan d’épargne retraite (PER), un plan d’épargne logement (PEL) ou des placements plus polyvalents (assurance-vie, plan d’épargne en actions…). Gardez alors à l’esprit que si certains produits financiers permettent de rechercher une plus grande rentabilité, ils induisent, en contrepartie, des risques accrus de pertes en capital.

Toute personne a le droit d’ouvrir un livret A, sans conditions d’âge, de nationalité ou de résidence fiscale. On ne peut toutefois ouvrir qu’un seul livret A et le montant des dépôts est limité à 22 950 euros.

La somme détenue sur votre livret peut cependant dépasser ce montant : les intérêts créés peuvent être conservés sur le livret et générer à leur tour de nouveaux intérêts.

Le Livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS) sont deux livrets réglementés qui permettent de constituer une épargne sécurisée et disponible. Leur taux d’intérêt est identique et les intérêts générés sont exonérés d’impôt sur le revenu et de charges sociales.

Ils présentent toutefois quelques différences. Le livret A, accessible à tous, propose un plafond de dépôt de 22 950 euros alors que le montant maximum des dépôts sur le LDDS, réservé aux majeurs et aux mineurs détachés du foyer fiscal de leurs parents, est limité à 12 000 euros.

À l’échelle du pays, l’objectif des fonds collectés sur les deux livrets constitue une autre différence : les sommes placées sur les livrets A financent le logement social alors que celles placées sur les LDDS sont vouées au financement des PME.

L’assurance-vie est un placement financier à moyen ou long terme permettant de poursuivre différents objectifs (acquisition immobilière, retraite, transmission…).

Suite à l’ouverture de votre contrat, vous effectuez des versements au rythme qui vous convient : vous pouvez ainsi procéder à des versements ponctuels, réguliers, voire programmés, sans limite de montant.

Seul ou en profitant de l’expertise de votre banque (gestion pilotée), vous décidez sur quels supports, et dans quelle proportion, placer votre argent :
– des supports en euros où votre capital et vos intérêts sont garantis (hors frais de gestion) ;
– des supports en unités de compte pour chercher un rendement plus important en contrepartie d’un risque accru de perte en capital.

Lorsque vous procédez à un rachat, l’assureur s’engage à vous reverser le capital constitué et les intérêts perçus, sous forme de rente ou de capital. En cas de décès, ces sommes sont attribuées aux bénéficiaires que vous avez désignés dans votre contrat.

D’un point de vue fiscal, vous bénéficiez de conditions spécifiques qui deviennent optimales à partir du huitième anniversaire de votre contrat (imposition allégée sur les rachats et abattements annuels). Vos bénéficiaires profitent également d’une fiscalité avantageuse en cas de transmission au moment du décès avec une exonération d’impôt portant sur 152 500 euros.